« Un petit frère » de Léonor Serraille, avec Annabelle Lengronne, Stéphane Bak et Kenzo Sambin.
Après « Une jeune fille » (2017), Léonor Serraille nous donne à voir, avec son second long métrage, les joies et les déboires d’une famille monoparentale actuelle.
Celle de Rose et de ses deux fils, Jean et Ernest, que l’on suit depuis la fin des années 80 jusqu’à nos jours.
Un sujet qui n’est pas très original en soi, mais renouvelé ici du fait que la mère de famille du film arrive en France depuis Dakar, au Sénégal, et qu’aux problèmes d’éducation, celle-ci, qui a laissé ses deux plus jeunes garçons à la charge de sa famille africaine, doit se confronter en plus aux problèmes liés à leur intégration.
Aussi belle et impétueuse que la Linda de Suza de « La valise en carton », mais une Linda de Suza qui ne serait jamais devenue célèbre, Rose, femme de chambre dans un hôtel parisien, se bat et travaille durement pour offrir le meilleur à ses enfants.
Des hommes traverseront sa vie, mais ses fils, depuis leur prime enfance jusqu’à leur âge adulte, demeureront toujours sa priorité et son principal souci.
Beau portrait sensible et combattif d’une mère courage, superbement incarnée par Annabelle Lengronne, et de ses deux fils, au destin aussi divers qu’inattendu : l’un deviendra un Français socialement et professionnellement bien intégré, tandis que l’autre retournera en Afrique.
Un film touchant et édifiant, structuré en trois temps et selon les points de vue différents de la mère et des deux fils, où le particularisme des situations atteint ici au sentiment maternel et filial universels…
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