par Jacky Barozzi
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27 mai 2023
Griffon, Institut d'art et d'archéologie, rue Michelet (6e arr.). Les plus anciens animaux de Paris A Paris, certains animaux nous contemplent depuis 900 ans. Ils ornent des monuments majeurs de l’art roman des XIe et XIIe siècles dont la capitale a conservé, malgré de nombreux remaniements ultérieurs, plusieurs vestiges. Ainsi peut-on toujours admirer aujourd’hui des lions ailés et des oiseaux fantastiques, certains à tête humaine, à l’entrée de l’église Saint-Germain-des-Prés (6e arr.) ; un lion, sur la tour latérale et des têtes d’animaux étranges, tout autour du chevet de Saint-Martin-des-Champs (3e arr.) ; un étonnant homme à tête de cochon tirant par la queue un bouc, un oiseau fantastique, un petit cheval et des mufles de lions sur les plus anciens chapiteaux de Saint-Pierre-de-Montmartre (18e arr.) ; encore des lions dans la chapelle Saint-Aignan de la rue des Ursins, dans l’Île de la Cité (4e arr.) et les têtes d’un âne et d’un boeuf sur le portail sud de Notre-Dame (4e arr.), dédié à sainte Anne, qui est antérieur à la construction de la cathédrale gothique. Les gargouilles sont apparues en France au début du XIIIe siècle. Décorant les cheneaux destinés à rejeter les eaux de pluie le plus loin possible des constructions inférieures, elles prirent dès l’origine l’aspect d’animaux fantastiques, sous une infinité de formes. A Paris, les premières gargouilles apparurent sur les corniches supérieures de Notre-Dame vers 1225. Courtes et ramassées, elles se différencient de celle de la Sainte-Chapelle (1er arr.), plus longilignes, qui représentent non seulement des bustes d’animaux, mais des animaux entiers.