Six têtes de chevaux en fonte moulée orne la fontaine du square Henri-Collet (16e arr.), aménagé en 1993 à l’emplacement de l’ancien lieu-dit du Pré-aux-Chevaux.
Œuvre de l’architecte Gabriel Davioud, la Fontaine Daumesnil, place Félix-Eboué (12e arr.) s'orne de huit majestueux lions en bronze, sculptés en 1869 par Henri-Alfred Jacquemart.
Paris est une ville pleine d’animaux
Au hit-parade animalier de la capitale, le lion, considéré comme le roi des animaux, et généralement associé aux dieux dans les diverses religions, symbolise tout à la fois la puissance, la vigilance, le courage et la justice.
Il partage la première place avec le cheval, « la plus noble conquête de l’homme », et, Seine et multiples fontaines obligent, le dauphin.
Dauphin, détail d'une fontaine des jardins des Champs-Elysées (8e arr.).
Viennent ensuite de nombreuses espèces lointaines et exotiques (éléphants, rhinocéros, serpents, tigres…), vestiges d’un orientalisme et d’un colonialisme l’un et l’autre passés de mode, et la gamme complète des animaux domestiques et familiers (boeufs, ânes, cochons, chiens, chats…), hommage nostalgique de la capitale à la France champêtre et agricole ?
Sans parler de la kyrielle de bêtes monstrueuses et imaginaires, directement issues de l’époque moyenâgeuse.
Ainsi peut-on dire que Paris est tout à la fois un zoo, une ménagerie, une vaste ferme, une basse-cour et une véritable jungle : l’Arche de Noé reconstituée, en somme.
A la fontaine Pastorale, qui jouxte le flanc sud de l’église Saint-Germain-des-Prés (6e arr.), le sculpteur Félix Desruelles a réalisé en 1923 une scène particulièrement bucolique. On peut y voir, sculptés dans la pierre, un berger dénudé discutant nonchalamment avec une chaste jeune fille, sous le regard indifférent de moutons essentiellement préoccupés de trouver de l’herbe à brouter.
Tigre, mur peint, par Mosko et associés, rue du Retrait (20e arr.).
Gorille, Swarovski, 146, avenue des Champs-Elysées (8e arr.).
Texte et photos : © Jacques Barozzi
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