Natif de Cannes, je me souviens de mes balades hivernales à vélo sur la colline de la Croix-des-Gardes à la période des mimosas en fleurs.
Un enivrant spectacle de couleur et de senteur dont je conserve la nostalgie depuis mon installation à Paris à 20 ans.
C’est toujours le même ravissement pour moi de voir arriver, dès janvier, aux étals des fleuristes de la capitale, les premiers bouquets dorés et parfumés !
Vue de la Croix-des-Gardes à Cannes.
C’est un capitaine au long court, aïeul d’une vieille famille d’horticulteurs cannois, les Tournaire, qui importa à la fin du XIXe siècle, de l’île de Saint-Domingue, le premier plant de mimosa, que ses descendants cultivèrent dans leur propriété de la Croix-des-Gardes, ancêtre de tous les mimosas à feuille vert sombre que l’on voit aujourd’hui encore sur nos marchés.
Mais savez-vous que l’on trouve des mimosas de pleine terre à Paris ?
Tel celui-ci, à deux pas de chez moi, dans la rue du Colonel-Oudot (12e arr.)…
Ou encore celui-là, qui prospère de l'autre côté du périphérique, au centre de la rue Jeanne-d’Arc, à Saint-Mandé.
Conséquence du réchauffement de la planète, quoique d'un fleurissement plus tardif, seraient-ils annonciateurs d'un Paris, capitale du mimosa !
Ci-dessous, L’Atelier au mimosa, tableau de Pierre Bonnard, commencé au Cannet, sur les hauteurs de Cannes, en 1939 et achevé en 1946 à Fontainebleau. Cette toile, l'une des plus éblouissantes du peintre, est conservée au Musée National d’Art Moderne à Paris.
Découverte ce mardi 7 mars de ce flamboyant mimosa sur la place Henri Frenay (12e arr.), située à l'une des portes de la gare de Lyon. Une charmante façon d'accueillir les voyageurs arrivant du sud de la France !
contact : jackybarozzi@aol.com