Le Triomphe de la République (détail), par Jules Dalou, 1899.
Les nus triomphaux de Dalou
Engagé dans les combats de la Commune, le sculpteur Parisien, Aimé Jules Dalou (1838-1902), ami d’Auguste Rodin, très en vogue dans le dernier quart du 19e siècle, nous a légué une multitude d’oeuvres monumentales ornant les façades, places, jardins, rues ou cimetières de la capitale. Des figures républicaines de style réaliste ou évoquant des scènes mythologiques, empreintes d’une sensualité affirmée, en marbre et en bronze.
11e et 12e arrondissements
Place de la Nation
Le Triomphe de la République (détail), 1899.
Un autre détail, renversant, du Triomphe de la République !
Le Triomphe de Silène au jardin du Luxembourg.
6e arrondissement
Jardin du Luxembourg
Le Triomphe de Silène, 1898. Dans un enchevêtrement pyramidal de formes humaines, Dalou représente le personnage de Silène (père nourricier de Dionysos, dieu de la vigne et du vin) dénudé, ivre et chancelant sur son âne.
Triomphe de Bacchus
au jardin des serres d'Auteuil (détail).
16e arrondissement
Fontaine du jardin des serres d’Auteuil
Jardin des serres d’Auteuil
Dite fontaine des Bacchantes ou du Triomphe de Bacchus, 1897, elle se distingue grâce à son médaillon, où l’artiste a sculpté dans le marbre une scène en bas-relief proprement érotique.
Bacchus en personne, aidé d’un comparse, s’efforce de faire ingurgiter les grains d’une énorme grappe de raisin à une plantureuse jeune fille maintenue au sol par sa compagne.
L’ivresse joyeuse des quatre personnages et leur nudité témoignent, sans équivoque aucune, que les bacchanales ont bien commencé.
Le Progrès entraînant le Commerce et l'Industrie.
18e arrondissement
26, rue de Clignancourt
Le Progrès entraînant le Commerce et l'Industrie, haut-relief ornant le fronton de la façade de l'entrée des anciens Grands Magasins Dufayel, ouverts en 1856 et fermés en 1930.
Gisant de Victor Noir.
20e arrondissement
Cimetière du Père-Lachaise
92e division
Victor Noir (1848-1870).
Ce journaliste tué à 22 ans d'un coup de pistolet par Pierre Bonaparte, est représenté sous la forme d'un beau gisant en bronze, devenue une sorte de symbole de la fécondité.
La responsabilité en incombe au sculpteur qui a mis en relief, de façon très expressive, certaine partie de l'anatomie du jeune homme, devenue l'objet de fréquents attouchements.
Qu'en aurait-il été si le défunt avait été représenté dévêtu ?
©texte et photos : Jacques Barozzi.
contact : jackybarozzi@aol.com