« La Romancière, le film et le heureux hasard » de Hong Sang-Soo, avec Hye-yeong Lee, Kim Min-Hee et Young-hwa Seo.
Jusqu’alors j’ai toujours apprécié les films, si singuliers, de Hong Sang-Soo, mais celui-ci serait-il la goutte qui fait déborder le vase… de l’ennui ?
« Banlieue de Séoul. Junhee, romancière de renom, rend visite à une amie libraire perdue de vue. En déambulant dans le quartier, elle croise la route d’un réalisateur et de son épouse. Une rencontre en amenant une autre, Junhee fait la connaissance de Kilsoo, une jeune actrice à qui elle propose de faire un film ensemble. »
Sur cette trame quelque peu austère, le cinéaste sud coréen a cru bon de nous offrir un long métrage en noir et blanc.
Comme toujours chez Hong Sang-Son, pour qui le dialogue importe plus que l’histoire, l’essentiel du film se déroule autour d’une table -ici celle d’un café-librairie-, où l’on mange, boit beaucoup et bavarde à l’infini… sur la théorie et la mise en pratique de la littérature et du cinéma.
De longs plans séquences interrompus par les sorties intempestives de la romancière Junhee pour aller fumer sa cigarette électronique dans la rue.
Ce long métrage, en forme de master class cinématographique minimaliste, bien dans la veine de Duras et Rohmer, s’achève par un épilogue durant lequel Junhee, qui a finalement réalisé son court métrage avec Kilsoo, vient lui montrer le résultat, la laissant seule dans la salle de projection et attendant impatiemment sa réaction à la sortie.
On ne verra pas grand chose de ce film dans le film et l’on ne saura rien de ce que l’actrice en a réellement pensé, mais à voir sa mine déconfite à l’issue de la projection on ne présage rien de bon.
Idem pour moi, au moment du générique de fin de cette histoire de romancière, de son film et de cet ennuyeux hasard !
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