Rue de Rivoli, à la hauteur de l'Hôtel de Ville de Paris : cherchez le piéton !
On voudrait bien monsieur l’agent, mais comment ?
A Paris, le promeneur, ex flâneur des deux rives, est désormais interdit de séjour.
Il semblerait que le piéton, à partir duquel était jadis pensé l’ensemble du réseau de circulation des villes, ne soit plus pris en considération dans les plans d’urbanisme parisiens.
Veut-on en faire une espèce en voie de disparition, au même titre que l’automobiliste ?
Les trottoirs, qui furent longtemps son domaine de prédilection, envahis de vélos, trottinettes, skateboards ou monoroues, ne lui appartiennent plus.
Aux carrefours et aux ronds-points, où convergent les rues, les passages protégés ont tendance à disparaître.
Pour traverser, il ne lui reste le plus souvent, qu’à se lancer à ses risques et périls, en se gardant bien sur sa droite et sur sa gauche, sur le devant comme sur le derrière.
L'un des 10.000 chantiers parisiens actuels.
Sur les dernières portions de trottoirs, où triomphent également les terrasses post covid des cafés et restaurants, de plus en plus de déviations, dues à la pléthore de chantiers, publics et privés, renvoient constamment le pauvre pièton sur la chaussée ou sur le trottoir d’en face.
De telle sorte que la promenade est devenue un gymkhana, un véritable parcours du combattant.
Malheur aux infirmes et aux vieux, qui n’ont plus qu’à rester chez eux.
Quant aux bancs, pour la halte, et aux lieux d’aisance, pour la prostate, nenni !
Le promeneur parisien, marcheur et rêveur impénitent, serait-il devenu un délinquant ?
contact : jackybarozzi@aol.com