« Arrête avec tes mensonges » d’Olivier Peyon, avec Guillaume De Tonquédec, Victor Belmondo, Guilaine Londez, Jérémy Gillet et Julien de Saint-Jean.

D’après le roman éponyme de Philippe Besson.

   N’ayant jamais lu de livres de Philippe Besson, je me suis dit que ce film m’offrait l’opportunité d’aller voir de quoi il en retournait.

   Le réalisateur Olivier Peyron, pressenti pour adapter ce roman à succès en librairie, qu’il ne connaissait pas non plus, avoue avoir été séduit à sa lecture, tout en précisant que l’écriture de Philippe Besson, très introspective et où l’action est réduite au minimum, il dut dramatiser l’histoire et la recentrer sur les deux personnages principaux.

   Une libre adaptation donc, qui se voulait plus fidèle à l’esprit qu’à la lettre du texte, et pour laquelle l’auteur lui avait donné carte blanche.

   Le film s’attache aux pas du romancier Stéphane Belcourt, un Guillaume De Tonquédec dont la ressemblance avec Philippe Besson a été accentuée à l’écran : même mèche ondulée et sages lunettes rondes.

   L’écrivain du film a accepté de parrainer le bicentenaire d’une célèbre marque de cognac. 

   L’occasion pour lui de revenir pour la première fois dans la ville où il a grandi et d’où il était parti après l’obtention du bac. 

   Là, il rencontre Lucas (Victor Belmondo), le fils de Thomas, son premier grand amour de jeunesse, lorsqu’ils avaient 17 ans.

   Une troublante confrontation, qui ravivent les souvenirs du romancier, et permet au cinéaste d’entremêler, à coup de flashbacks, le présent au passé. 

   Rien de bien neuf dans cette histoire d’amours homosexuelles entre deux adolescents provinciaux des années 1980, ni de grandiose ou spectaculaire dans la forme. 

   Au début, je craignais carrément l’enlisement larmoyant et redondant, mais au final, malgré les clichés d’usage, grâce à la beauté des paysages viticoles environnants et au jeu sensible et nuancé des acteurs, d’où se détache particulièrement celui, convaincant, de Victor Belmondo, le petit-fil de…, j’ai été assez ému par cet honnête et touchant téléfilm à caractère mélodramatique.

   De là à m’attaquer aux oeuvres complètes de Philippe Besson, rien de moins sûr…

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