« Aftersun » de Charlotte Wells, avec Paul Mescal, Frankie Corio et Celia Rowlson-Hall.
Aurais-je passé l’âge des emportements ou des emballements en tous genres ?
Personnellement, je ne suis ni excessivement contre ni inconditionnellement pour « Aftersun », le premier long-métrage de la cinéaste Écossaise Charlotte Wells.
Pour ma part, j’ai trouvé le film plutôt réussi dans sa forme et le jeu des acteurs, malgré un sujet assez mineur : l’amour d’un père pour sa fille et inversement.
Aussi suis-je particulièrement dubitatif et perplexe devant l’enthousiasme général qui lui a déjà valu 7 victoires au British Independent Film Awards, l'an dernier, et d’être primé à la Semaine de la critique au Festival de Cannes ou encore d’emporter le Grand Prix du Festival de Deauville !
Sans compter son encensement actuel par la critique cinématographique et la nomination aux prochains Oscars de l’acteur masculin principal, l’irlandais Paul Mescal…
Une jeune femme (Celia Rowlson-Hall) se souvient du court séjour qu’elle a passé en Turquie, vingt ans plus tôt, avec son père.
C’est ainsi que la petite Sophie (Frankie Corio), 11 ans, dont les parents ont divorcé, se remémore avec nostalgie les vacances d’été passées au début des années 1990 avec Calum (Paul Mescal), son jeune père aux allures de grand frère, un homme fragile et sensible mais néanmoins viril.
Un voyage organisé, qui les conduisit d’hôtel en hôtel, dans divers établissements balnéaires turques, plutôt de catégories moyennes que luxueuses.
Hormis ces équipements touristiques, on ne verra pratiquement rien de la Turquie et des Turcs proprement dit, pas plus que l’on ne saura ce qu’il est advenu du père et de la fille par la suite.
Point « d’après le soleil » donc dans ce film impressionniste, tout en gros-plans intimistes sur le couple singulier formé par les deux protagonistes, sinon le souvenir d’un moment fusionnel impérissable dans la mémoire de sa fille.
Sans que rien ne soit dit, on subodore, qu’entre temps, le père ne soit mort…
Un film prometteur, d’une élève surdouée d’une école de cinéma, dont on attend non sans crainte, tant la barre a été placée très haut, la confirmation du coup d’épée en coup de maître !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19599360&cfilm=303803.html
contact : jackybarozzi@aol.com