« La Fille de son père » de Erwan Le Duc, avec Nahuel Perez Biscayart, Céleste Brunnquell et Maud Wyler.
Voilà un film qui a un ton et du sens, que demander de plus !
Au commencement, il y a la rencontre entre un gars et une fille.
Ils ont à peine 20 ans et s’aiment avec toute la fougue et la passion de la jeunesse.
Tant et si bien que, dans la foulée, un enfant apparait.
C’est alors qu’Etienne, séduit, est aussitôt abandonné par Valérie, et reste avec leur fille Rose sur les bras.
Dix-sept ans après, le père, qui a élevé, seul, sa fille, est confronté à la perspective du départ prochain de celle-ci.
Une histoire banale, en somme, sinon que dans ce cas le sexe de l’adulte monoparental n’est pas celui habituellement en vigueur.
Une inversion de genre, qui témoigne que si la maternité n’est pas innée mais acquise, selon la doxa féministe en vigueur, il en va de même pour la paternité.
Après « Perdrix » (2019), Erwan Le Duc nous propose un second long métrage, où la situation dramatique de départ est traitée sur le ton de la comédie et avec une résolution surprenante et logique à la fin…
Une comédie de moeurs soignée, portée par des comédiens attachants et justes, au premier rang desquels émergent les figures singulières de Nahuel Pere Biscayart (le père) et de Céleste Brunnquell (la fille), et une réalisation en tout point originale et inventive.
Une master class de cinéma intégral.
Ici, l’atelier écriture du scénario, est doublé d’un atelier théâtre avec un jeu des acteurs qui tient aussi de la danse et de l’art du cirque, mais aussi d’un atelier peinture et d’un atelier musique.
Ce qui donne un film poétique, dans la lignée d’un Jacques Tati ou d’un Pierre Etaix.
Qui dit mieux !
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=299454.html
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