Après un an d’absence et vingt-ans d’arrêt, l’œuvre monumentale « Le Défenseur du Temps » est réapparue comme par enchantement à son emplacement initial, en février dernier.
Cette « sculpture automate » de l’artiste plasticien Jacques Monestier, aujourd’hui âgé de 83 ans, avait été inaugurée en octobre 1979 par Jacques Chirac, alors Maire de Paris.
Après 24 ans de bons et loyaux fonctionnement, elle avait été mise à l’arrêt en 2003 par son successeur, Bertrand Delanoë.
Oeuvre emblématique du Quartier de l’Horloge, de quatre mètres de haut et constituée d’une tonne de laiton, elle avait été installée au coeur de ce nouvel ensemble immobilier alors inachevé et contribua ainsi à lui donner son nom.
Alliant l’art ancien des automates aux techniques les plus modernes, « Le Défenseur du Temps » est une horloge à automates.
On peut y voir à proximité du cadran, un homme juché sur un rocher muni d'un glaive et d'un bouclier se battre contre un oiseau, un dragon et un crabe, symbolisant respectivement le ciel, la terre et la mer.
Toutes les heures de 9 h à 22 h, le personnage combat l'un des trois animaux choisis par un programmateur de hasard tandis qu’à 12 h, 18 h et 22 h, les trois animaux attaquent en même temps.
Pendant que l'homme combat et selon l’animal choisi, il est accompagné par des sons de déferlement de vagues, de grondements de terre ou de souffle de vent.
Sous l’impulsion de l’artiste contemporain Cyprien Gaillard, et sur les recommandations de Jacques Monestier lui-même, l'œuvre a été entièrement rénovée par l'entreprise Prêtre et Fils, de Mamirolle (Doubs).
C’est ainsi que le personnage central, les animaux et le cadran de l'horloge, en laiton martelé et doré, tout comme le rocher en laiton oxydé, ont pu retrouver tout leur éclat.
Souhaitons longue vie à cette oeuvre animée et poétique, unique dans son genre dans la capitale, destinée à faire de nouveau la joie des Parisiens et des touristes !
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