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 "L'humanité est une entreprise surhumaine."

Intermezzo - Jean Giraudoux





LE CIMETIERE DE PASSY


Entrée principale : 2, rue du Commandant-Schloesing

16e arrondissement

Métro Trocadéro. 

01 53 70 40 80



 Le cimetière de Passy a ouvert ses portes le 20 septembre 1820. Avec une superficie inférieure à 2 hectares, il se déploie, tel un jardin en terrasse, au-dessus de la place du Trocadéro, planté d une centaine d arbres, essentiellement des marronniers. On y accède par une porte monumentale flanquée d'un pavillon d'accueil, oeuvres de l'architecte Berger et datant de 1934. Le pavillon est orné de trois bas-reliefs dus au sculpteur Janthial (1935).

 Le cimetière actuel remplace l'ancien cimetière communal de Passy qui s'étendait le long des numéros impairs de la rue Lekain, jusqu'à sa fermeture en 1802. Sa surface actuelle est le fruit d'agrandissements successifs qui se sont échelonnés jusqu en 1860, date à laquelle il a été annexé à la capitale.

 "Petit mais bien fréquenté", telle pourrait être la devise du cimetière de Passy qui, de toutes les nécropoles parisiennes, possède sans aucun doute la plus forte proportion de personnalités au mêtre carré. Ici, parmi les 2 600 tombes, toutes plus ou moins monumentales, de nombreux artistes voisinent avec les grands noms de l'aristocratie, de la finance, de l'industrie et de la politique.






Ses trésors  


 Les caprices de la localisation géographique des divisions du cimetière de Passy font que l'on commence la visite par la 13e division. Dès l'abord, le promeneur est accueilli, sur la gauche, par une Diane chasseresse aux formes suggestives, par deux gracieuses virilités sur la tombe des anciens propriétaires des brasseries Dupont et par le tombeau futuriste du décorateur Ruhlmann, connu pour la qualité de ses meubles en bois.

 Au fil de la flânerie, il ne manquera pas de découvrir une succession de tombes, cryptes, chapelles, mausolées, de divers styles et de diverses époques, utilisant le marbre, le bronze, la pierre sculptée, le fer forgé, les vitraux... Là, artisans et artistes ont pu donner libre cours à leur imagination, comme l'illustre l'étonnant angelot, gras et boudeur, accoudé à une hideuse tête de mort, au fronton d'une chapelle de la 15e division.

 Parfois, le désir de laisser une trace incitait les familles à édifier des chapelles extravagantes, miroir des hôtels particuliers qu'elles occupaient de leur vivant. C'est le cas des imposants tombeaux de Marie Bashkirtseff (11e div.), de Marinoni (7e div.) ou de la famille Madrenas y Sartorres (15e div.)...

 Impossible d'énumérer ici tous ces témoignages de l'art funéraire.Evoquons-en simplement quelques-uns :

Le buste du peintre Théobald Chartran (15e div.) par Jean-Antonin Carlès (1851-1919), auquel on doit le Héraut d'armes à l'Hôtel de Ville.

L Accolade, sur la sépulture Cierplikowski (9e div.) par Xavery Dunikowski (1876-1964), sculpteur polonais actif à Cracovie.

Le buste de la cantatrice Rosine Laborde (11e div.) et le bas-relief de l'aviateur Henri Farman (10e div.) par Paul Landowski (1875-1961), qui sculpta la monumentale Sainte Geneviève, patronne de Paris, du pont de la Tournelle.

La scène champêtre de la sépulture Volterra (11e div.) par Alfredo Pina, qui fut l'élève de Rodin. 

Le médaillon de Jehan de Bouteiller (8e div.) par Auguste Rodin (1840-1917). 

Le bas-relief de la sépulture de Paul Guillaume (13e div.) par Ossip Zadkine (1890-1967).

La reproduction en marbre blanc de la célèbre Piétà de Michel-Ange à Saint-Pierre à Rome, sur la tombe du baron Pierre de Perényi (10e div.).


Détail de la sépulture Volterra.

Le tombeau du décorateur Ruhlmann.

La Pietà sous Plexiglas...




Ses gloires



1reDIVISION

 - Fernandel (1903-1971)

Inénarrable interprète du personnage de Don Camillo et des films de Marcel Pagnol.

2e DIVISION

 - Dieudonné Costes (1892-1973)

II réussit, avec Maurice Bellonte, la première liaison aérienne Paris-New York sans escale, en septembre 1930. 

 - Général Gamelin (1872-1958)

L'un des responsables militaires de la débâcle française de mai 1940. 

 - Octave Mirbeau (1848-1917)

Auteur du Journal d'une femme de chambre (1900), et journaliste d'abord royaliste et catholique, puis anarchiste.





3e DIVISION

 - Bao Daï (1913-1997)

Dernier empereur du Vietnam, il fut destitué en 1955 et passa le reste de sa vie en France.

 - Madeleine Renaud (1900-1994) et Jean-Louis Barrault (1910-1994)

Un couple de comédiens au destin étroitement entremêlé. Il fut le Baptiste des Enfants du paradis de Marcel Carné, elle joua dans Remorques de Jean Grémillon. En 1946, ils fondèrent la compagnie Renaud-Barrault et marquèrent de leur empreinte le théâtre de l'Odéon, le théâtre Récamier, la gare d'Orsay et le théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées, offrant au public les principales pièces du répertoire contemporain : Jean Genet, Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Nathalie Sarraute, Marguerite Duras...


4e DIVISION

 - Francis Bouygues (1922-1993)

Après avoir porté son entreprise au premier rang mondial du bâtiment et des travaux publics, il étendit son empire industriel dans divers autres domaines : l'audiovisuel, la production cinématographique et la téléphonie mobile.

 - Hervé Faye (1814-1902)

Astronome, auteur d'une théorie de la formation du système.

- Edouard Manet (1832-1883) et sa belle-soeur Berthe Morisot (1841-1895)

Peintres impressionnistes dont on peut voir au musée d'Orsay, Le Balcon, pour le premier et Le Berceau, pour la seconde.







6e DIVISION

 - Ernest Cognacq (1839-1928) et sa femme Marie-Louise Jay (1838-1925)

Fondateurs en 1870 de la Samaritaine, ils créèrent également une fondation portant leur nom destinée aux familles nombreuses.

7e DIVISION

 - Hector Lefuel (1810-1880)

Architecte, avec Louis Visconti, du Louvre de Napoléon III. 

 - Hippolyte Marinoni (1823-1904)

Inventeur de la presse rotative qui porte son nom.


8e DIVISION

 - Louis-Emest Barrias (1841-1905) 

Sculpteur, dont les oeuvres sont visibles dans les trois grands cimetières parisiens.

 - Marcel Dassault (1892-1986)

Fondateur de la société aéronautique éponyme.

 - Jean Drucker (1941-2003)

Homme de télévision, il dirigea Antenne 2 avant de créer, en 1987, la chaîne M6. Il est le frère de l'animateur Michel Drucker et le père de la journaliste Marie Drucker.  

 - Réjane (1856-1920)( 

Actrice qui créa le rôle de Madame Sans-Gêne de Victorien Sardou et celui de Sapho d'Alphonse Daudet. Dans ce caveau où repose une véritable dynastie de comédiens, descendants et alliés confondus, signalons, entre autres, l'acteur Marc Porel (1949-1983) et le comédien François Périer (1919-2002), qui joua dans de nombreux films : Gervaise, Le Samouraï, Le Cercle rouge, Z...






9e DIVISION

 - Nathalie Barney (1876-1972)

Femme de lettres américaine, auteur de Pensées d'une amazone, elle fut également célèbre en son temps pour ses amours saphiques.

 - Pierre de Bénouville (1914-2001)

Homme politique et militaire. Compagnon de la Libération.

 - Jean Giraudoux (1882-1944) 

Auteur de La guerre de Troie n'aura pas lieu, et aussi romancier : Siegfried et le Limousin.

 - Robert Hersant (1920-1996)

Patron de presse, il était à la tête d un groupe qui comptait parmi ses nombreux titres, dans les années 1970 : Le Figaro, L'Aurore et France-Soir.

 - Emmanuel de Las Cases (1766-1842)

II suivit Napoléon dans son dernier exil et rédigea le Mémorial de Sainte-Hélène.

 - Georges Mandel (1885-1944)( 

Homme politique qui s opposa au régime de Vichy et fut assassiné par la Milice.







10e DIVISION

 - Tristan Bernard (1866-1947)

Auteur de Triplepatte et des Mémoires d'un jeune-homme rangé.

 - Henri Farman (1874-1958) 

II réalisa le premier vol avec passager, en mars 1908. 

 - Edgar Faure (1908-1988)

Deux fois président du Conseil de la IVe République et ministre de l'Education nationale après mai 1968. 

 - Loulou Gasté (1908-1995)

Compositeur, il écrivit des chansons pour Yves Montand, Frank Sinatra ou Julio Iglesias, mais surtout pour sa femme, la chanteuse Line Renaud, qu'il révéla au public alors qu'elle n avait que 16 ans. La mère de celle-ci repose également à ses côtés.

 - Rosemonde Gérard (1871-1953)

Femme de lettres et épouse d'Edmond Rostand. Son fils, Maurice Rostand, est inhumé auprès d'elle.

 - Evelyne Pagès (1942-2011)

Journaliste et animatrice, elle débuta à RTL et se fit connaître en présentant, à partir de 1970,

l'émission  "Aujourd'hui Madame", sur la deuxième chaine de l ORTF.



La tombe de Marie Bashkirtseff, la plus monumentale du cimetière de Passy !



11e DIVISION

 - Marie Bashkirtseff (1860-1884)

Peintre et auteur d'un journal intime qui lui valut une gloire posthume.

 - Henri Bernstein (1876-1953) 

Auteur dramatique qui devint célèbre grâce à son drame bourgeois Le Voleur. Le cinéaste Alain Resnais a adapté Mélo à l'écran (1986).

 - Michel Droit (1923 - 2000)

Romancier, journaliste et académicien français, il était l'interlocuteur privilégié du général de Gaulle lors d'entretiens télévisés.

 - André Siegfried (1875-1959)

Un des fondateurs de la science politique moderne.

 - Haroun Tazieff (1914-1998)

Géologue et explorateur, il devint l'un des spécialistes de la vulcanologie, science qu'il contribua à vulgariser auprès du grand public. De 1984 à 1986, il occupa le poste de secrétaire d'Etat, chargé de la prévention des risques technologiques et naturels majeurs. Sa tombe s'orne d'une belle fresque précolombienne.



La tombe d'Haroun Tazieff.



12e DIVISION

 - Maurice Genevoix (1890-1980)

Auteur de Raboliot, évocation de la Sologne et de Tendre Bestiaire.

 - Maurice Bellonte (1896-1984)

Equipier de Dieudonné Costes dans le raid aérien Paris-New York sans escale, en 1930.

13e DIVISION

 - Hervé Alphand (1907-1994)

Diplomate, proche du général de Gaulle, il fut chargé de nombreuses missions diplomatiques et occupa de hautes fonctions, telle celle de membre permanent de la France à l'ONU en 1955.

 - Edouard Bourdet (1887-1945)

Un des maîtres du théâtre de boulevard de l'entre-deux-guerres, auteur du Sexe faible.

 - Renée Vivien (1877-1909)

Poétesse qui a chanté les amours de Lesbos.

 - Pearl White (1889-1938)

Actrice américaine du cinéma muet.





14e DIVISION

 - Claude Debussy (1862-1918)

Après avoir subi l'influence de Wagner, il invente un langage nouveau, comme les poètes l'avaient fait avec le symbolisme et les peintres avec l'impressionnisme (Pelléas et Mélisande, Prélude à l'après-midi d'un faune...)





15e DIVISION

 - Julia Bartet (1854-1941)

Actrice dont la diction et le charme la firent surnommer "la Divine Bartet". Elle fut l'interprète idéale des grands personnages tragiques de Racine, comme Andromaque et Bérénice.

 - Francis de Croisset (1877-1937)

Auteur de comédies de boulevard, comme Le Bonheur, Mesdames, Les Vignes du Seigneur et Les Nouveaux Messieurs. Ces dernières en collaboration avec Robert de Flers, dramaturge français.

 - Gabriel Fauré (1845-1924)

II composa Les Djinns et le Requiem. Il est, avec Debussy, l'autre grand compositeur français du début du XXe siècle. 

 - Emmanuel Frémiet (1824-1910)

Reconnu pour ses sculptures animalières, il est également l'auteur de la statue de Jeanne d Arc, en bronze doré, de la place des Pyramides. 

 - Gabriel Hanotaux (1853-1944) 

Ministre des Affaires étrangères de 1894 à 1898, artisan de l'alliance franco-russe, mais aussi historien, auteur d'une Histoire de Richelieu.

 - Paul Hervieu (1857-1915)

II écrivit pour Sarah Bernhardt le drame historique Théroigne de Méricourt (1902). 

 - André Messager (1853-1929) 

Compositeur d'opérettes comme Madame Chrysanthème ou Coup de roulis, d'opéras et de musiques de ballets. 

 - Alexandre Millerand (1859-1943)

Président de la République de 1920 à 1924, représentant le "Bloc National". Il démissionna après la victoire électorale du Cartel des gauches, qui regroupe les radicaux et les socialistes. 



Ne partez pas sans lui dire au revoir ( tombe de la famille Saz Caballero, 4e div.) !

par Jacky Barozzi 31 mars 2025
L'homme de bronze Dans notre salle de bain, un jeune homme au sortir de la douche. Statue en bronze, signée Christian Della Giustina.
par Jacky Barozzi 13 mars 2025
Square Jean-XXIII, ex square de l'Archevêché, premier jardin public de Paris. Une si longue absence ! Quand retrouvera t-on le square Jean-XXIII, fermé au public depuis l’incendie de Notre-Dame de Paris les 15 et 16 avril 2019, il va y avoir six ans ?  SQUARE JEAN-XXIII (1844) 4° arr., quai de l’Archevêché, rue du Cloître-Notre-Dame, M° Cité C’est sous Louis XIII, en 1622, que l’évêché de Paris fut érigé en archevêché et sous Louis XIV, en 1697, que l’archevêque Louis-Antoine de Noailles, futur cardinal, transforma l’ancienne demeure épiscopale en un superbe palais, siège de l’archevêché. Il se dressait au chevet de Notre-Dame et tout l’espace alentour, entre la cathédrale et la Seine, était occupé par un lacis de ruelles et un entrelacs de maisons et de chapelles. Saccagé lors des émeutes de 1831, le palais de l’Archevêché fut bientôt démoli et c’est sur ce terrain laissé vague que le préfet de la Seine Rambuteau décida d’ouvrir un jardin public en 1844. Il créait ainsi le premier square public de quartier, type qu’Haussmann allait développer sous le Second Empire. Dans ce simple carré entouré de grilles, Rambuteau fit installer des bancs, ce qui était alors extrêmement rare tant on craignait de nuire à la location des chaises ! En 1845 fut inaugurée au centre du square la Fontaine de la Vierge , une œuvre néogothique de l’architecte Vigoureux sculptée par Louis Merlieux.
par Jacky Barozzi 26 février 2025
Diomède, Arès (de dos) et Hermès. La pyramide des hommes nus Pour les sculptures les plus anciennes, depuis l’antiquité jusqu’au 18e siècle, il est impératif de se rendre au Musée du Louvre. Là, le visiteur peut y admirer une multitude de nus masculins des dieux et des personnages mythologiques des civilisations antiques de l’ensemble du bassin méditerranéen. Pour respecter la chronologie, il convient de commencer par le Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, de se rendre ensuite dans la cour Marly et d’achever le parcours en faisant un détour par la salle des Caryatides. Petite sélection des principales merveilles qui vous y attendent…
par Jacky Barozzi 19 février 2025
Anacreon de Jean-Baptiste Claude Eugène Guillaume (1822 - 1905), marbre réalisé en 1849-1851. Au musée de l’homme nu Installé dans l'ancienne gare d'Orsay, le musée éponyme a été inauguré en 1986. Dit aussi musée du XIXe siècle, ses collections de peinture, sculpture, arts décoratifs, art graphique, photographie, architecture… en font l’un des plus grands musées d'Europe pour cette période. Outre la richesse des tableaux impressionnistes qui y sont exposés, on y trouve aussi quelques unes des plus belles sculptures de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle, époque flamboyante de la sculpture parisienne. Aux oeuvres de Rodin ou Bourdelle, déjà évoquées précédemment, mentionnons la puissance et la grâce des principaux nus masculins conservés à Orsay.
par Jacky Barozzi 17 février 2025
Le Génie de la Liberté , bronze de 1885, musée du Louvre. Splendeur et humilité de l’homme nu 4e, 11e et 12e arrondissements Place de la Bastille  Le Génie de la Liberté , dit aussi Le Génie de la Bastille , statue en bronze doré réalisée par Auguste Dumont (1801-1884). Elle surmonte depuis 1836 la colonne de Juillet. D'une hauteur de 4 mètres, elle figure la liberté sous des traits masculins et représente un génie ailé qui brandit, dans la main droite un flambeau et la gauche les chaînes brisées du despotisme, tout en s'élançant dans les airs depuis son pied gauche.
par Jacky Barozzi 16 février 2025
Hydrorrhage du sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Un nu classé X 5e arrondissement Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard Aménagé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard est constitué d'une suite de promenades, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer dans un premier temps par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. Désormais, la fontaine est à sec et les bassins ont été transformés en pots de fleurs ! 
par Jacky Barozzi 14 février 2025
Le Triomphe de la République (détail), par Jules Dalou, 1899. Les nus triomphaux de Dalou Engagé dans les combats de la Commune, le sculpteur Parisien, Aimé Jules Dalou (1838-1902), ami d’Auguste Rodin, très en vogue dans le dernier quart du 19e siècle, nous a légué une multitude d’oeuvres monumentales ornant les façades, places, jardins, rues ou cimetières de la capitale. Des figures républicaines de style réaliste ou évoquant des scènes mythologiques, empreintes d’une sensualité affirmée, en marbre et en bronze.
par Jacky Barozzi 10 février 2025
Le dernier Calvaire de Paris (18e arr.) Christ et Atalantes Une multitude de Christ de douleur et d'Atlantes en sueur ornent les rues, les églises, les façades ou les cimetières de la capitale, parmi lesquels nous retiendrons ceux-ci. 18e arrondissement Quartier : La Chapelle La Croix de l'Évangile Cette croix de chemin ou calvaire, est la dernière visible à Paris. Elle est située à la jonction de deux chemins devenus, l'un la rue de l'Évangile, l'autre la rue d'Aubervilliers. Son histoire remonte au XVIe siècle, en 1540, à l’époque où une grande plaine s’étendait entre les villages de Saint-Denis, La Chapelle et La Villette, qui étaient alors à l’extérieur des remparts de la ville de Paris. C’était à l’époque, un lieu de vénération important. Chaque année, une grande procession effectuait un trajet triangulaire entre Saint-Denis, la croix de l’Évangile et La Villette. De la totalité des croix parisiennes détruites à la Révolution, seule celle de l’Évangile fut reconstruite en 1860 à son emplacement originel, au bout de la rue de l'Évangile, où les gazomètres de l’époque ont laissé la place à la zone d'activités Cap 18, qui est aujourd'hui la dernière zone Industrielle située dans Paris intra-muros.
par Jacky Barozzi 3 février 2025
Le Génie du sommeil éternel d'Horace Daillion au rond-point central du cimetière du Montparnasse (14e arr.). Éros necropolotain De nombreuses figures d’hommes nus, plein de vie ou de douleur, hantent les cimetières parisiens. Là, Éros n'est-il pas au plus près de Thanatos ?
par Jacky Barozzi 1 février 2025
Les Naufragés par Antoine Etex, 1859. Dangereuses chutes de reins au parc Montsouris 14e arrondissement Parc Montsouris  Conformément à la volonté de Napoléon III, la décision d’aménager cette grande promenade de 16 hectares sur le site de Montsouris fut prise en 1865. Les travaux commencèrent en 1867 sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand mais la guerre de 1870 les interrompit et le parc ne fut vraiment achevé qu’en 1878. De singulières sculptures d'hommes nus érotisent cette superbe promenade au sud de Paris.
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