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5e arrondissement


Fontaine Saint-Julien-le-Pauvre

Square René-Viviani, quai de Montebello

Métro : Maubert-Mutualité ou Saint-Michel 


Le square René-Viviani a été aménagé sous le Second Empire, au voisinage de l’église Saint-Julien-le-Pauvre, sur les terrains désaffectés de l’annexe de l’Hôtel-Dieu.

On peut y voir une antique borne-fontaine en pierre, qui s’est enrichie, en 1995, d’une nouvelle fontaine due au sculpteur Georges Jeanclos. 

Pour cet édifice en bronze, d’où l’eau s’écoule par la bouche de trois têtes de cerfs, l’artiste contemporain s’est librement inspiré de la légende dorée de saint Julien le Pauvre, dit aussi l’Hospitalier, telle que l’a popularisée Gustave Flaubert dans l’un de ses célèbres Trois contes

« Les trois groupes situés aux angles de la fontaine sont là pour exprimer l’action de soutenir et porter le corps de l’autre, dans un acte d’amour, de tendresse et de compassion », déclare le sculpteur, ajoutant que : «Les couples qui s’élèvent au-dessus d’eux, sont leurs enfants, qui s’avancent vers un monde meilleur. » 

A ne pas manquer, au fond du jardin, le plus vieil arbre de Paris, un robinier planté au début du XVIIe siècle par le botaniste Jean Robin. 


Fontaine Octave-Gréard

Square Paul-Painlevé, rue des Ecoles

Métro : Saint-Michel ou RER : Cluny-La Sorbonne


Dans le square aménagé devant l’entrée du musée de Cluny, face à la copie de la Louve romaine, offerte en 1962 par la ville de Rome à la ville de Paris (les deux villes sont liées par un jumelage exclusif depuis 1956), se trouve la fontaine élevée à la mémoire d’Octave Gréard en 1909. 

Ce monument commémoratif, dessiné par Henri Paul Nénot dans le style néo-classique, et sculpté par Jules Chaplain, présente, sous un grand arc en plein cintre évidé, le buste d’Octave Gréard, qui fut recteur de l’Académie de Paris et membre de l’Académie française. 

Dans le bas relief, sous le buste, une institutrice assise tenant un livre ouvert sur ses genoux regarde l’illustre personnage auquel un jeune élève tend un bouquet de roses. 

Sous l’autorité de Jules Ferry, Octave Gréard mit en effet en oeuvre plusieurs réformes scolaires et universitaires, créant notamment des lycées pour les jeunes filles et organisant l'enseignement primaire en cours (préparatoires, élémentaires, moyens) au détriment de la classe unique. 

Ici, les multiples congélations sculptées sur les deux pilastres, les vases ornant les chapiteaux et les piédroits dans le bassin circulaire rappellent, plus sûrement que les deux arides tuyaux placés à sa base, que ce monument est avant tout une fontaine !



Fontaine Childebert

Square Paul-Langevin, angle rue des Ecoles, rue Monge

Métro : Cardinal Lemoine


Au pied du grand escalier conduisant aux bâtiments de l’ancienne Ecole polytechnique, le square Paul-Langevin présente un beau spécimen de fontaine d’époque Régence. 

Celle-ci avait été édifiée en 1716 à l’angle des rues Childebert et Taranne, à l’emplacement approximatif de l’actuel square Félix-Desruelles. 

Ces deux rues ont disparu lors du percement du boulevard Saint-Germain, en 1866. 

Epargnée par les démolitions, la fontaine fut démontée puis transportée dans le square en 1875. 

Elle avait été construite par Jean Beausire d’après les dessins de Victor-Thierry Dailly, l’architecte officiel des prieurs de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. 

Malgré quelques éléments décoratifs manquants, elle a conservé tout son charme d’origine. 

On peut toujours y admirer son mascaron en bronze disposé sous une table rectangulaire dans une niche couronnée d’une superbe coquille. 

Celle-ci est protégée par une corniche curviligne ornée de dauphins, reposant sur des consoles délicatement ciselées dans la pierre et d’où deux étranges animaux marins nous fixent de leurs yeux globuleux.


Fontaine Hydrorrhage

Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard

Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu


Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. 

C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. 

Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. 

Baptisée Hydrorrhage, celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. 

Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! 

Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. 

La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze.  


Fontaine La Bouche de la Vérité

Place Jussieu

Métro : Jussieu


Depuis 1994, la place Jussieu, face à l’entrée principale de la faculté homonyme, est ornée d’une fontaine baptisée La Bouche de la Vérité, œuvre du sculpteur Guy Lartigue. 

Elle est constituée d’un large bassin circulaire, au centre duquel se dresse une monumentale roue en granit gris clair, elle-même creusée au sommet d’un disque plus étroit à travers lequel dansent les gerbes d’eau jaillissant à sa base. 


Fontaine Cuvier

Rue Cuvier, rue Linné

Métro : Jussieu


Le célèbre naturaliste Georges Cuvier, qui enseigna l’anatomie comparée au Muséum d’Histoire naturelle et mourut du choléra, en 1832, au n’°43 de la rue qui porte désormais son nom, fut également honoré à l’époque par une magistrale fontaine. 

Erigée en 1840-1846, à l’angle des rues Cuvier et Linné, par l’architecte Alphonse Vigoureux et les sculpteurs Jean-Jacques Feuchère et René-Jules Pomateau, celle-ci semble servir de bande-annonce à la Ménagerie du jardin des Plantes voisine. 

On peut y voir, en effet, entourant une imposante figure allégorique de L’Histoire naturelle, un aigle, un lion, un crocodile, une otarie, des têtes de loup, un hibou et quantité d’autres animaux amphibies, sur un fond décoratif de plantes aquatiques et de coquillages. 

Pour faire cohabiter ensemble les nombreux représentants de cette ménagerie de pierre, qui déborde des strictes limites de la niche centrale, encadrée elle-même de deux nobles colonnes ioniques cannelées, les artistes animaliers se sont permis quelques fantaisies. 

En infligeant, notamment, une rotation à 90° à la tête du crocodile. 

Notons encore ici, au bas de l’impressionnant socle semi-circulaire, les trois bouches en bronze, à têtes de serpents, harmonieusement mêlées aux homards, poissons et étoiles de mer, crachant leur mince filet d’eau dans le bassin en rotonde qui ceinture cette monumentale fontaine. 


Fontaine du jardin des Plantes

Rue Geoffroy-Saint-Hilaire, rue Cuvier

Métro : Jussieu


Face à la fontaine Cuvier, juste après l’entrée du jardin des Plantes, une autre fontaine décorative, quelque peu envahie par la végétation, accueille les visiteurs. 

Aménagée au Second Empire, elle est constituée d’une muraille percée d’une grande arche au fond de laquelle, au centre de la niche, un mascaron à tête de lion déverse son eau dans un bassin circulaire. 

Mais la pièce maîtresse de cet imposant édifice en pierre de taille, ce sont les deux inquiétants lions en bronze placés juste au-dessus, aux deux extrémités du monument. 

Réalisés en 1857 par le sculpteur animalier Alfred Jacquemart, ces deux félins à la crinière particulièrement majestueuse sont représentés dans des attitudes différentes, très suggestives. 

L’un des lions est couché, et s’apprête à dévorer un bichon tenu captif entre ses griffes, tandis que l’autre, debout, flaire le pied nu d’un être humain, destiné à subir le même sort que le petit animal domestique !


Fontaine du square Robert-Montagne

Place du Puits-de-l’Ermite

Métro : Place Monge


La place du Puits de l’Ermite, ainsi baptisée en souvenir de l’ancien puits creusé à cet emplacement à la fin du XVIe siècle par un maître-tanneur nommé Adam L’Hermite, s’est enrichie, en 1929, d’un square qui honore désormais la mémoire de l’islamologue Robert Montagne (1893-1954). 

A l’extrémité est de ce long et étroit jardin, une élégante fontaine mauresque, dessinée par l’architecte Louis Azema, est venue ajouter une touche exotique supplémentaire à ce site marqué par la présence de la mosquée de Paris. 

La fontaine est constituée d’une vasque en terre-cuite vernissée et d’un bassin de forme octogonale en mosaïque à dominante blanche et bleu turquoise, s’harmonisant délicatement, à la belle saison, à la floraison des arbustes qui lui servent d’écrin. 


Bassins et fontaines de la Mosquée de Paris

1, place du Puits-de-l’Ermite

Métro : Place Monge


Inaugurée en 1926, la mosquée de Paris fut érigée en commémoration des cent mille musulmans morts pour la France en 1914-1918 et pour offrir un lieu de culte aux vingt mille musulmans résidant alors dans la capitale. 

C’est la plus ancienne mosquée de France. 

Elle fut conçue, sur le modèle des mosquées de Fez, par les architectes Robert Fournez, Maurice Mantout et Charles Heubès, selon les plans de Maurice Tranchant de Lunel, qui avait été nommé inspecteur général des Beaux-Arts au Maroc par le maréchal Lyautey. 

Dominée par son minaret carré de 32 mètres de hauteur, bâti conformément aux minarets maghrébins de rite malékite, la mosquée s’ouvre sur la cour d’honneur : un véritable jardin andalou constitué d’une série de bassins et fontaines dont les gerbes d’eau cascadent à travers les massifs réguliers, plantés de rosiers et de cyprès, sur un sol de faïences au ton uniformément turquoise.

A droite de la cour d’honneur, précédant la salle des prières, le Grand Patio se présente sous la forme d’une vaste cour dallée de marbre blanc et encadrée d’un péristyle dont les colonnes jumelées coiffées de tuiles émeraudes rappellent les jardins de l’Alhambra. 

Au centre, une imposante vasque en marbre blanc à jet d’eau, destinée aux ablutions des fidèles, se détache au cœur d’une étoile entourée d’une frise de céramiques multicolores.


Fontaine de la place Saint-Médard

Angle rue Mouffetard, rue Bazeilles

Métro : Censier-Daubenton


Au classement des fontaines par arrondissements, le 5e figure dans le peloton de tête, en quantité sinon en qualité. 

Il n’est pas rare ici, en effet, d’en rencontrer une au détour d’une rue ou sur une place publique, telle celle installée, en 1990, au bas de la rue Mouffetard. 

Réalisée par le sculpteur Guy Lartigue, et située au centre d’un carrefour particulièrement animé du quartier, elle se caractérise surtout par sa très grande sobriété. 

Baptisée Pluie, elle est constituée de deux vasques en métal de forme décroissante et d’un bassin circulaire d’où jaillissent les gerbes d’eau. 

Elle apporte un peu de fraîcheur au proche voisinage de l’église Saint-Médard, dont l’ancien cimetière -à l’emplacement du square actuel- fut le théâtre, de 1727 à 1732, des « miracles des convulsionnaires » (guérisons miraculeuses et crises de dévotion) sur la tombe du diacre François de Pâris. 


Fontaine du Pot-de-Fer

Angle rue Mouffetard, rue du Pot-de-Fer

Métro : Place-Monge


A l’angle des rues Mouffetard et du Pot-de-Fer se dresse une belle fontaine monumentale, datant de 1672. 

Elle serait l’œuvre de l’architecte Michel Noblet, qui fut garde des fontaines de la Ville de 1657 à 1681, mais est parfois attribuée, d’après son dessin, à son illustre confrère Louis le Vau. 

Au début du siècle suivant, Jean Beausire l’aurait quelque peu remaniée.

Elle remplaçait une ancienne fontaine de 1624, alimentée par l’aqueduc d’Arcueil, que Catherine de Médicis, à l’instar de celui des Romains, venait de faire bâtir pour les besoins en eau de son nouveau palais du Luxembourg et de ses fastueux jardins. 

La fontaine se caractérise par son plan en quart de cercle et son appareillage en bossages. 

Elle est percée, sur chacune des rues, d’une grande arcade en plein cintre aérée, dans sa partie supérieure, par une fenêtre à barreaux. 

L’eau s’écoule depuis un modeste tuyau, au bas de l’arcade du côté de la rue Mouffetard, dans une espèce de cabinet à la turque, andis que du côté de la rue du Pot-de-Fer, une porte permet d’entrer à l’intérieur. 

Au sommet de l’angle, on peut encore voir le cartouche où s’inscrivait jadis une dédicace aujourd’hui perdue... 

A noter, juste au-dessus de la corniche saillante, la balustrade pleine où court une série de cinq frises composées de coquilles, de volutes et de fleurs sculptées dans la pierre - ornement en vogue au début du XVIIIe siècle.


Fontaines de la Contrescarpe, de l’Estrapade et Maubert

Place de la Contrescarpe, place de l’Estrapade et place Maubert

Métro : Place Monge ou Cardinal Lemoine


A l’occasion du réaménagement en 1992 de plusieurs places situées à des points stratégiques de l’arrondissement, la municipalité les a dotées, outre de nouvelles plantations, de fontaines en fonte s’inspirant de celles dessinées par Davioud pour les squares de quartier sous le Second Empire. 

Non sans quelques variantes toutefois. 

Ainsi, celle que l’on peut voir au centre de la place de la Contrescarpe est un peu plus rudimentaire que sa voisine de la place de l’Estrapade, qui s’orne, elle, de deux vasques et de quatre masques d’enfants sur le piédouche central. 

Ces masques se retrouvent à l’identique sur la fontaine de la place Maubert qui, comme son homologue de la Contrescarpe, ne possède qu’une vasque. 


Fontaine Lucien-Herr

Place Lucien-Herr

Métro : Censier-Daubenton


Contre le long mur en pierre de la place Lucien-Herr, entre les rues de l’Epée-de-Bois et Pestalozzi, Bernadette Gourrier, une élève de l’école des Beaux-Arts, a imaginé, en 1982, cette singulière fontaine. 

Elle est constituée de quinze pièces en bronze, semblables à des ailes géantes de chauves-souris, dont les méandres drapés laisse courir l’eau, qui se déverse ensuite dans un bassin formant une large rigole au pied du mur. 

Etrange !


Fontaine Sainte-Geneviève

Angle rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, rue Descartes

Métro : Maubert-Mutualité


A l’emplacement d’une fontaine qui datait de 1632, détruite lors des travaux d’aménagement de l’ancienne Ecole polytechnique, la municipalité a installé, en 1864, la fontaine que voici. 

Située sur le terre-plein central, au point de convergence des rues de la Montagne-Sainte-Geneviève et Descartes, cette fontaine sans bassin, en forme d’hémicycle, est composée d’un petit muret en pierre surmonté d’une grille et fermé d’une chaîne. 

Deux piliers décorés d’un médaillon en bronze représentant la nef parisienne en garde l’entrée. 

A l’intérieur, encastrés dans le bas muret, trois mufles de lions en bronze recrachent leurs eaux recyclées dans une grille à même le sol. 

Depuis cet emplacement, on peut apercevoir, à travers les grilles de l’ancienne Ecole polytechnique, au centre de la cour Carrée (qui était, il n’y a pas si longtemps encore, ouverte au public !), la fontaine La Spirale, réalisée en 1986 par l’architecte Denis Sloan et ornée d’une sculpture en bronze de Meret Oppenheim.


Fontaine Capitan

(Ou fontaine des Arènes de Lutèce)

Square Capitan, rue des Arènes

Métro : Place Monge


Le square rend hommage au docteur Capitan, à qui on doit la restauration des arènes de Lutèce, datant de la fin du Ier siècle.

Hélas, la douce Nymphe allongée dans la fontaine en pierre aménagée sous le bel escalier à double volée conduisant aux arènes… a été décapitée.

Elle était apparue en 1924, sous les doigts d’un sculpteur dont on n’a pas conservé la trace. 

Son corps semble toujours bien vivant, encore faudrait-il l’alimenter en eau… en attendant de lui refaire une nouvelle tête, à l’identique ?


Fontaines Laveran

Place Alphonse-Laveran, rue Saint-Jacques

RER B : Port-Royal


Face à la chapelle du Val-de-Grâce, la plus baroque des églises parisiennes, élevée selon les plans de François Mansart à partir de 1645, l’architecte Yves Boiret a placé, trois siècle et demi plus tard, deux fontaines en tous points semblables. 

Installées en 1995, de part et d’autre de la place Alphonse-Laveran, du nom du premier prix Nobel de médecine français, ces fontaines monumentales en pierre se caractérisent principalement par leur grande sobriété de lignes et d’ornementation. 

Depuis un pilier central carré, l’eau y cascade à travers une série de vasques et bassins, semi-circulaires, carrés ou rectangulaires.


Fontaine Pelletier-et-Caventou

(Ou fontaine de la Guérison)

Place Louis-Marin, boulevard Saint-Michel

RER B : Luxembourg


La fontaine Pelletier et Caventou, dite aussi fontaine de la Guérison, rend hommage aux deux savants qui découvrirent la quinine, en 1820. 

Elle est constituée d’un imposant socle rectangulaire en pierre blanche de Bourgogne. 

L’eau s’y écoule depuis deux caducées en bronze, de part et d’autre du monument, surmontés, chacun, d’un médaillon, également en bronze, de ces deux illustres chimistes, « bienfaiteurs de l’humanité », qui enseignèrent à l’Ecole de Pharmacie. 

Au-dessus du socle, la statue en pierre d’une femme couchée, symbolisant la Santé retrouvée, a été réalisée en 1951 par le sculpteur Pierre Poisson.


Fontaines de la Sorbonne

Place de la Sorbonne

RER B : Luxembourg ou Cluny-La Sorbonne


Suite aux travaux de réaménagement de la place de la Sorbonne en 1980, et afin de mieux souligner la perspective de la majestueuse façade de la chapelle Sainte-Ursule-de-la-Sorbonne, où repose la dépouille du cardinal de Richelieu, l’architecte Yves Boiret s’est contenté d’installer ici une série de bassins rectangulaires en pierre, d’où jaillissent un alignement parallèle de gerbes d’eau. 

Dotés d’accueillantes margelles, ces rafraîchissants bassins-fontaines constituent désormais une agréable halte pour les étudiants du Quartier latin et les promeneurs.

Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 31 mars 2025
L'homme de bronze Dans notre salle de bain, un jeune homme au sortir de la douche. Statue en bronze, signée Christian Della Giustina.
par Jacky Barozzi 13 mars 2025
Square Jean-XXIII, ex square de l'Archevêché, premier jardin public de Paris. Une si longue absence ! Quand retrouvera t-on le square Jean-XXIII, fermé au public depuis l’incendie de Notre-Dame de Paris les 15 et 16 avril 2019, il va y avoir six ans ?  SQUARE JEAN-XXIII (1844) 4° arr., quai de l’Archevêché, rue du Cloître-Notre-Dame, M° Cité C’est sous Louis XIII, en 1622, que l’évêché de Paris fut érigé en archevêché et sous Louis XIV, en 1697, que l’archevêque Louis-Antoine de Noailles, futur cardinal, transforma l’ancienne demeure épiscopale en un superbe palais, siège de l’archevêché. Il se dressait au chevet de Notre-Dame et tout l’espace alentour, entre la cathédrale et la Seine, était occupé par un lacis de ruelles et un entrelacs de maisons et de chapelles. Saccagé lors des émeutes de 1831, le palais de l’Archevêché fut bientôt démoli et c’est sur ce terrain laissé vague que le préfet de la Seine Rambuteau décida d’ouvrir un jardin public en 1844. Il créait ainsi le premier square public de quartier, type qu’Haussmann allait développer sous le Second Empire. Dans ce simple carré entouré de grilles, Rambuteau fit installer des bancs, ce qui était alors extrêmement rare tant on craignait de nuire à la location des chaises ! En 1845 fut inaugurée au centre du square la Fontaine de la Vierge , une œuvre néogothique de l’architecte Vigoureux sculptée par Louis Merlieux.
par Jacky Barozzi 26 février 2025
Diomède, Arès (de dos) et Hermès. La pyramide des hommes nus Pour les sculptures les plus anciennes, depuis l’antiquité jusqu’au 18e siècle, il est impératif de se rendre au Musée du Louvre. Là, le visiteur peut y admirer une multitude de nus masculins des dieux et des personnages mythologiques des civilisations antiques de l’ensemble du bassin méditerranéen. Pour respecter la chronologie, il convient de commencer par le Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, de se rendre ensuite dans la cour Marly et d’achever le parcours en faisant un détour par la salle des Caryatides. Petite sélection des principales merveilles qui vous y attendent…
par Jacky Barozzi 19 février 2025
Anacreon de Jean-Baptiste Claude Eugène Guillaume (1822 - 1905), marbre réalisé en 1849-1851. Au musée de l’homme nu Installé dans l'ancienne gare d'Orsay, le musée éponyme a été inauguré en 1986. Dit aussi musée du XIXe siècle, ses collections de peinture, sculpture, arts décoratifs, art graphique, photographie, architecture… en font l’un des plus grands musées d'Europe pour cette période. Outre la richesse des tableaux impressionnistes qui y sont exposés, on y trouve aussi quelques unes des plus belles sculptures de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle, époque flamboyante de la sculpture parisienne. Aux oeuvres de Rodin ou Bourdelle, déjà évoquées précédemment, mentionnons la puissance et la grâce des principaux nus masculins conservés à Orsay.
par Jacky Barozzi 17 février 2025
Le Génie de la Liberté , bronze de 1885, musée du Louvre. Splendeur et humilité de l’homme nu 4e, 11e et 12e arrondissements Place de la Bastille  Le Génie de la Liberté , dit aussi Le Génie de la Bastille , statue en bronze doré réalisée par Auguste Dumont (1801-1884). Elle surmonte depuis 1836 la colonne de Juillet. D'une hauteur de 4 mètres, elle figure la liberté sous des traits masculins et représente un génie ailé qui brandit, dans la main droite un flambeau et la gauche les chaînes brisées du despotisme, tout en s'élançant dans les airs depuis son pied gauche.
par Jacky Barozzi 16 février 2025
Hydrorrhage du sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Un nu classé X 5e arrondissement Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard Aménagé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard est constitué d'une suite de promenades, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer dans un premier temps par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. Désormais, la fontaine est à sec et les bassins ont été transformés en pots de fleurs ! 
par Jacky Barozzi 14 février 2025
Le Triomphe de la République (détail), par Jules Dalou, 1899. Les nus triomphaux de Dalou Engagé dans les combats de la Commune, le sculpteur Parisien, Aimé Jules Dalou (1838-1902), ami d’Auguste Rodin, très en vogue dans le dernier quart du 19e siècle, nous a légué une multitude d’oeuvres monumentales ornant les façades, places, jardins, rues ou cimetières de la capitale. Des figures républicaines de style réaliste ou évoquant des scènes mythologiques, empreintes d’une sensualité affirmée, en marbre et en bronze.
par Jacky Barozzi 10 février 2025
Le dernier Calvaire de Paris (18e arr.) Christ et Atalantes Une multitude de Christ de douleur et d'Atlantes en sueur ornent les rues, les églises, les façades ou les cimetières de la capitale, parmi lesquels nous retiendrons ceux-ci. 18e arrondissement Quartier : La Chapelle La Croix de l'Évangile Cette croix de chemin ou calvaire, est la dernière visible à Paris. Elle est située à la jonction de deux chemins devenus, l'un la rue de l'Évangile, l'autre la rue d'Aubervilliers. Son histoire remonte au XVIe siècle, en 1540, à l’époque où une grande plaine s’étendait entre les villages de Saint-Denis, La Chapelle et La Villette, qui étaient alors à l’extérieur des remparts de la ville de Paris. C’était à l’époque, un lieu de vénération important. Chaque année, une grande procession effectuait un trajet triangulaire entre Saint-Denis, la croix de l’Évangile et La Villette. De la totalité des croix parisiennes détruites à la Révolution, seule celle de l’Évangile fut reconstruite en 1860 à son emplacement originel, au bout de la rue de l'Évangile, où les gazomètres de l’époque ont laissé la place à la zone d'activités Cap 18, qui est aujourd'hui la dernière zone Industrielle située dans Paris intra-muros.
par Jacky Barozzi 3 février 2025
Le Génie du sommeil éternel d'Horace Daillion au rond-point central du cimetière du Montparnasse (14e arr.). Éros necropolotain De nombreuses figures d’hommes nus, plein de vie ou de douleur, hantent les cimetières parisiens. Là, Éros n'est-il pas au plus près de Thanatos ?
par Jacky Barozzi 1 février 2025
Les Naufragés par Antoine Etex, 1859. Dangereuses chutes de reins au parc Montsouris 14e arrondissement Parc Montsouris  Conformément à la volonté de Napoléon III, la décision d’aménager cette grande promenade de 16 hectares sur le site de Montsouris fut prise en 1865. Les travaux commencèrent en 1867 sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand mais la guerre de 1870 les interrompit et le parc ne fut vraiment achevé qu’en 1878. De singulières sculptures d'hommes nus érotisent cette superbe promenade au sud de Paris.
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