« Empire Of Light » de Sam Mendes, avec Olivia Colman, Micheal Ward, Tom Brooke et Colin Firth.
Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à tourner des films nostalgiques et rétro à la gloire du cinéma de papa !
Après « Babylon » et « Fabelmans », voici « Empire of Light ».
Si le film de Steven Spielberg ne m’avait pas vraiment convaincu, celui de Sam Mendes m’a plutôt charmé et ému.
Sans doute parce que le premier nous raconte, de façon plus personnelle, comment il est devenu un grand cinéaste, tandis que le second en appelle directement à notre passion universelle du 7e art.
Son film est une véritable ode au cinoche.
Mais là aussi avec un arrêt-image sur le passé, tout comme « Babylon » de Damien Chazelle, qui remonte carrément, lui, à la grande époque du Hollywood au temps du muet.
Le principal héros du film de Sam Mendes, c’est L’Empire, un majestueux cinéma-café-restaurant de style Art déco, beau comme un paquebot, d’une station balnéaire du sud de la côte anglaise, au tout début des années 80.
Un super radeau de la méduse, où se sont réfugiés les principaux personnages du film, parmi lesquels se distingue Hilary, la responsable de la salle.
Dépressive et malmenée par son patron et amant occasionnel, un homme marié (Colin Firth), et remarquablement incarnée par Olivia Colman, celle-ci, entre abattement et colère, nous embarque avec émotion dans son histoire et celle du film tout entier.
A L'Empire, elle va rencontrer Stephen (Micheal Ward), un jeune black deux fois moins âgé qu’elle, qui a renoncé à ses études et s’est fait engager comme homme à tout faire.
Victime du racisme ambiant propre à cette petite ville de province, où il sera violemment battu par une bande de skinheads, Stephen va se rapprocher d’Hilary, formant avec elle un couple improbable et éphémère.
Ensemble, ils vont apprendre néanmoins à panser leurs blessures : elle lui transmet son goût pour la poésie et lui l’initie à la magie du… cinéma.
Car Hilary, qui, entre deux crises, consacrait toute son énergie à la gestion de L’Empire, n’avait jamais songé jusqu’alors à visionner les films qui y sont programmés.
Et c’est ainsi qu’à la suite des acteurs, nous subissons, nous aussi, envers et contre tous les aléas de la vie, l’empire de la lumière.
Celle qui se répand depuis la cabine du projectionniste et va rejaillir dans tout son éclat sur l’écran de nos salles de cinéma.
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