Art de synthèse, qui contient tous les autres arts : peinture, musique, théâtre, littérature, poésie, danse, architecture, mode... le cinéma est aussi un art ontologique, en ce sens, comme l’écrit Eric Rohmer, qu’il : « dit autre chose que les autres arts ne disent pas. »
C’est ainsi que deux films actuellement à l’affiche, nous proposent, via l’art cinématographique, d’appréhender plus spécifiquement deux disciplines artistiques plus traditionnelles : la danse et la peinture.
« Dancing Pina » de Florian Heinzen-Ziob, un documentaire tourné au début de la pandémie du covid au Semperoper en Allemagne et à l’École des Sables près de Dakar, exclusivement consacré aux répétitions de jeunes troupes de danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, autour de deux chorégraphies légendaires de cette dernière : « Iphigénie en Tauride » de Gluck et « Le Sacre du printemps » d’Igor Stravinsky.
Ici, le répertoire de l’opéra est revisité par le ballet moderne.
Tandis qu’avec « Hokusai » de Hajime Hashimoto, avec Yûya Yagira, Min Tanaka et Hiroshi Abe, c’est tout l’art singulier de l’estampe qu’il nous est donné de redécouvrir, à travers un bio pic sur le peintre et dessinateur japonais éponyme du 18e siècle, auteur de la célèbre Grande vague de Kanagawa.
Le corps dansant des uns ou la main traçante de l’autre, deux superbes longs métrages sur le thème des beaux arts et du cinéma !
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