« Rendez-vous avec Pol Pot » de Rithy Panh, avec Irène Jacob, Grégoire Colin et Cyril Gueï.
Pour ce long métrage de fiction, le cinéaste cambodgien, Rithy Panh, 60 ans, rescapé du sinistre régime des Khmers rouges, où il a perdu ses parents et une partie de sa famille, et qui a réalisé plusieurs documentaires sur cet épisode sanguinaire de l’histoire de son pays d’origine, s’est inspiré du récit de la journaliste et correspondante de guerre américaine Elizabeth Becker, When The War Was Over : Cambodia and the Khmer Rouge Revolution.
Le film relate la visite en 1978 de trois journalistes, qui ont accepté l’invitation du régime et espèrent obtenir un entretien exclusif avec Pol Pot.
Plutôt favorables aux idées révolutionnaires des khmers rouges au départ, la réalité qu’ils perçoivent sous la propagande et le traitement qu’on leur réserve va vont peu à peu faire basculer leurs certitudes.
Un film austère, loin d’être parfait dans la forme mais terrible dans son propos, où l’on se dit que la révolution c’est l’opium du peuple.
Que de crimes commis en son nom !
Et quelle responsabilité aussi de la part de nos intellectuels dans cette sanglante dérive idéologique pseudo révolutionnaire, menée contre le capitalisme et le colonialisme au nom du peuple, des paysans et des prolétaires.
Par les temps qui courent, d’un péril l’autre, il faudrait peut-être enfermer dans une salle tous les députés sortants ou postulants du Nouveau Front populaire ainsi que les principaux dirigeants de l’audiovisuel public et leur projeter non stop, durant 24 heures, « Rendez-vous avec Pol Pot ».
Après ça, on pourra peut-être envisager un ordre politique et économique mondial plus juste ?
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