13e arrondissement
Manufacture des Gobelins
42, avenue des Gobelins
Tél. 01 44 08 53 49
Métro : Les Gobelins
http://www.mobiliernational.culture.gouv.fr/fr/infos-pratiques/paris-gobelins
Créée il y a plus de quatre siècles par Henri IV, la manufacture des Gobelins, prestigieux site de fabrication de tapisserie, a connu véritablement son plein essor sous le règne de Louis XIV, grâce notamment à Colbert.
Sous l’impulsion de Jean Gobelin, le « teinturier en écarlate », des premiers ateliers de tapisserie s’étaient développés sur les bords de la Bièvre dès la première moitié du XVe siècle. Colbert regroupa des ateliers d’ébénisterie et d’orfèvrerie pour former la manufacture royale des meubles de la couronne (à l’origine de l’actuel Mobilier national).
Dès lors, le nom des Gobelins rayonna dans toutes les cours d’Europe.
Aujourd’hui, outre les ateliers de tapisserie de haute-lisse des Gobelins, le site abrite également une partie de ceux de la manufacture de basse-lisse de Beauvais ainsi que la manufacture de tapis de la Savonnerie, réunie aux Gobelins en 1825.
Ici, à raison de 1 m2 de tapisserie par an et par métier de haute-lisse, on tisse encore dans le respect de l’art tout en faisant appel à des créateurs contemporains.
Longeant l'avenue des Gobelins, la Galerie des Gobelins, entièrement rénovée, a rouvert ses portes au public en 2007.
Destinée à l'exposition des collections du Mobilier national et des créations des manufactures, ce bâtiment, construit par l’architecte Jean-Camille Formigé au début des années 1910, remplace l’ancien musée des Gobelins dont les salles ainsi que plusieurs ateliers furent détruits lors des incendies de la Commune.
Le visiteur peut participer à des visites guidées du site, mais aussi découvrir des expositions temporaires en rapport avec les métiers d’art, telle que
Créer pour Louis XIV - Les manufactures de la Couronne sous Colbert et Le Brun (2019).
14e arrondissement
Catacombes de Paris
1, avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy
Tél. 01 43 22 47 63
Métro : Denfert-Rochereau
http://www.catacombes.paris.fr
Au début du XVe siècle Paris comptait cent deux lieux de sépultures, un nombre porté à deux cents sous l’Ancien Régime. Le plus célèbre et le plus déplorable d’entre eux était le cimetière des Innocents, qui déployait ses sinistres charniers au cœur même de la capitale.
Source de puanteur et d’épidémies, ces nécropoles furent fermées et désaffectées quelques années seulement avant la chute de Louis XVI.
Dès lors, les ossements de plus de six millions de Parisiens furent transférés vers un nouvel asile aménagé à cet effet dans d’anciennes carrières de pierres de Montrouge et improprement baptisé
« Catacombes ».
Inaugurées en 1786, c’est là que l’on peut voir désormais, artistiquement entassés, et dans le plus parfait anonymat, les plus anciens morts de la capitale.
Après avoir descendu cent trente et une marches, le visiteur est invité à suivre un itinéraire balisé de plus de 2 kilomètres, pendant environ 45 minutes.
A l’issue de ce parcours macabre, il ne lui restera plus qu’à gravir cent-douze marches pour se retrouver à l’air libre.
Compte tenu de la nature des lieux et de la configuration du site, situé 20 mètres sous terre et doté d’une température constante de 14°, les visites sont inaccessibles ici aux personnes à mobilité réduite et vivement déconseillée à celles souffrant d’insuffisance cardiaque ou respiratoire, ainsi qu’aux personnes sensibles et aux jeunes enfants.
Les Catacombes de Paris, l’un des quatorze musées de la Ville de Paris, organisent régulièrement de longues expositions temporaires, telles
Histoire de squelettes
(2017-2019) ou La mer à Paris, Il y a 45 millions d'années
(2012-2015).
Musée du Général-Leclerc-de-Hauteclocque-et-de-la-Libération-de-Paris – musée Jean-Moulin
4, avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy
Tél. 01 71 28 34 70
Métro : Denfert-Rochereau
http://museesleclercmoulin.paris.fr
Inauguré en 1994 et situé primitivement sur la dalle aménagée au-dessus de la gare Montparnasse, ce double musée a été transféré en 2019 dans le pavillon Ledoux de la place Denfert-Rochereau. Le musée rend hommage à deux figurent majeures de la Seconde Guerre mondiale : Philippe Leclerc de Hauteclocque, l’un des principaux chefs militaires des Forces françaises libres et Jean Moulin, figure majeure de la Résistance.
Le premier entra à la tête de la 2e DB dans la capitale et reçut, le 25 août 1944, la reddition du général von Choltitz, gouverneur militaire allemand de Paris, à la gare de Paris-Montparnasse.
Le second, rallié au général de Gaulle qui le chargea d'unifier la Résistance française, fut torturé par la Gestapo et mourut des suites de ses blessures le 8 juillet 1943.
Le général Leclerc, mort dans un accident d'avion près de Colomb-Béchar, le 28 novembre 1947, fut élevé en 1952 et à titre posthume à la dignité de maréchal de France. L’urne contenant les
« supposées » cendres de Jean Moulin fût transférée au Panthéon, en 1964.
Ce sont ces deux destins hors du commun, intrinsèquement liés à notre histoire, que retracent les collections présentées ici au visiteur, à travers des documents publics et privés.
De plus, le musée organise régulièrement des conférences et des expositions temporaires, telle Mémoires gravées. Les timbres racontent la Guerre 39-45 (2015).
Le centre de documentation et de recherches est riche de 5000 titres, ouvert aux universitaires, réalisateurs, écrivains et passionnés d’histoire.
De nombreuses activités pédagogiques : ateliers, visites-animations, visites virtuelles, application sur tablette tactile… sont proposées aux scolaires, à partir du CM2.
Fondation Cartier pour l'art contemporain
261, boulevard Raspail
Tél. 01 42 18 56 50
Métro : Raspail ou Denfert-Rochereau
Créée en 1984 par Alain-Dominique Perrin sur une suggestion de l'artiste César, et dirigée par Hervé Chandès, la Fondation Cartier pour l'art contemporain constitue un exemple singulier de mécénat d'entreprise en France. Initialement basée à Jouy-en-Josas, la Fondation Cartier s’est installée en 1994 dans le nouvel immeuble, « tout en transparence », construit pour la société privée homonyme qui la subventionne, par l'architecte Jean Nouvel, à l’emplacement de l'ancien American Center.
La Fondation occupe une surface d'exposition de 1 200 m2, en rez-de-chaussée et sous-sol, ouvrant sur un superbe jardin, riche de 200 espèces de plantes, conçu par l’artiste allemand Lothar Baumgarten autour de l’antique cèdre du Liban, planté par Châteaubriand en 1825.
La Fondation, qui a pour but de promouvoir et soutenir la création artistique contemporaine internationale, sous toutes ses formes, a acquis un fonds regroupant plus de 1 400 œuvres (généralement de grandes dimensions) de 300 artistes les plus représentatifs des tendances contemporaines, des années 1980 à nos jours. Outre sa collection permanente multidisciplinaire, englobant la peinture, la sculpture, l'image vidéo, le son, le design ou la photographie, elle organise deux à trois expositions d’envergure chaque année, comme Nous les Arbres (2019-2020) ou Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu (2018-2019).
La Fondation Cartier organise également des événements culturels, Les Soirées Nomades, et accueille des spectacles de musique, de poésie, de danse ou de défilés de mode.
Des ateliers de création et des visites guidées sont spécialement conçus pour le jeune public.
La Fondation Cartier publie aussi des catalogues d’expositions et des livres d’art.
Fondation Henri Cartier-Bresson
2, Impasse Lebouis
Tél. 01 56 80 27 00
Métro : Gaîté
http://www.henricartierbresson.org
Créée selon la volonté d’Henri Cartier-Bresson (1908-2004), la Fondation a ouvert ses portes en mai 2003.
Au fonds de ce photographe majeur du XXe siècle, s'ajoute celui de son épouse, Martine Franck (1938-2012).
Ses deux salles d’exposition, réparties sur les deux premiers niveaux, sont installées dans un lumineux atelier d’artiste de Montparnasse, construit en 1912 par l’architecte Émile Molinié.
Un centre de documentation audiovisuelle, situé sous la large verrière du troisième étage, est aussi accessible au public.
Au quatrième étage, la bibliothèque réunissant les livres, parutions, articles de presse… concernant le couple de photographes est ouverte uniquement aux chercheurs et sur demande. En plus de son double patrimoine photographique exceptionnel, la Fondation propose régulièrement aux visiteurs les œuvres d’autres photographes, tels Gregory Halpern, Sergio Larrain ou Marie Bovo, tous trois exposés en 2020. Elle organise également des rencontres et des conférences sur la photographie et dispose d’un point librairie où l’on peut acquérir les principaux ouvrages et catalogues des maitres des lieux et des artistes qui y ont été invités.
Mentionnons enfin, le prix Henri Cartier-Bresson, créé avec le soutien de la Fondation d'entreprise Hermès. D’un montant de 35 000 euros, il est attribué tous les deux ans pour permettre à un photographe « ayant déjà accompli un travail significatif dans une sensibilité proche du
documentaire » de réaliser un projet qu’il ne pourrait mener à bien sans cette aide.
contact : jackybarozzi@aol.com