« Le Gang des bois du temple » de Rabah Ameur-Zaïmeche, avec Régis Laroche, Philippe Petit et Marie Loustalot.
Un militaire à la retraite vit dans le quartier populaire des Bois du Temple.
Au moment où il enterre sa vieille mère, son voisin Bébé, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s'apprête à braquer le convoi d'un richissime prince arabe...
Pour son dernier film, le cinéaste, producteur et acteur franco-algérien, Rabah Ameur-Zaïmeche, 57 ans, élevé dans la Cité des Bosquets à Montfermeil, renoue avec un certain cinéma noir traditionnel français.
En droite ligne des films d’un Jean-Pierre Melville.
Une identique narration tout en rigueur, qui part pianissimo et va crescendo, au seul rythme des images et du son direct.
Sans musique, à l’exception de quelques rares chansons…
La modernité du film réside avant tout, ici, dans l’évolution géographique et sociologique des personnages de truands et des paysages de banlieue.
Aux Français de souche d’antan s’est adjoint désormais une majorité de protagonistes fraîchement issus de l’immigration, tandis que les pittoresques faubourgs de jadis se sont transformées en d’impitoyables cités bétonnées.
Le point commun à l’univers de l’ancien et du nouveau cinéastes, le vieux garage à la papa, plus ou moins désaffecté, qui sert toujours de QG aux néo voyous d’hier comme à ceux d’aujourd’hui.
Et aussi point trop d’alcool ni de jolies pépées, mais d'innombrables et continus nuages de fumée de cigarettes.
Les intolérants au tabac, s’abstenir.
Les autres se réjouiront, façon de parler, des tribulations viriles et dramatiques des membres de ce gang.
Un gang non dépourvu de code de l’honneur ni de chaleur amicale ou familiale…
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