Casino de Paris
16, rue de Clichy
Tél. : 08 92 69 89 26
Métro : Liège ou Trinité-d’Estienne-d’Orves
Sous Louis XV, s’élevait à cet emplacement alors très bucolique, la maison de campagne du duc de Richelieu. Acquise en 1779 par le baron d'Ogny et rebaptisée Folie-Richelieu, ce haut-lieu de fête et de mondanité passa sous la férule de Madame Hamelin, l’une des Merveilleuses du Directoire, avec son amie Joséphine de Beauharnais.
En 1811, le Tivoli, célèbre parc d'attraction dirigé par le maître-artificier Ruggieri, occupa les terrains jusqu’en 1851. Mais afin de permettre la construction de l'église de la Trinité, au début du Second Empire, le Tivoli fut remplacé à son tour par un hall de loisirs reliant la rue de Clichy à la rue Blanche. Parmi ces attractions, un « skating », grande patinoire « à roulettes » très en vogue à la Belle Époque, donna naissance au Palace Théâtre, ouvert en 1880 et réaménagé entièrement en 1891 par Édouard Niermans, le célèbre architecte français d'origine néerlandaise auquel on doit plusieurs théâtres et brasseries de la capitale.
L'ancien Tivoli.
Reconnaissable à son vaste hall de style rococo et aux verrières colorées de la façade principale, la salle du Casino de Paris, d’une capacité d’accueil de plus de 1 500 places, fut rachetée en 1914 par Raphaël Beretta, qui la transforma en salle de cinéma et music-hall. La première revue eut lieu en 1917, sous la direction de Léon Volterra et avait pour vedette Gaby Desly et Harry Pilcer, remplacés après la guerre par Mistinguett et Maurice Chevalier.
Mais c'est Henri Varna (1887-1969), qui dirigea les lieux à partir de 1929, qui en fit véritablement l’un des temples mythiques du music-hall parisien. Après la revue Paris-Miss avec Mistinguett, il engagea, pour la revue Parade de France, en 1934, le jeune Tino Rossi, qui y connut la consécration. Raison pour laquelle le chanteur vint faire ses adieux au public sur la scène du Casino de Paris, en 1982.
Les célèbres gambettes de Mistinguett.
Durant près de quarante ans, Henri Varna créa au Casino de Paris une vingtaine de revues, avec, entre autres « meneuses » inoubliables, Joséphine Baker, Line Renaud, Mick Micheyl et Zizi Jeanmaire.
En 1980, tandis que Lisette Malidor menait la dernière revue, le Casino de Paris fit faillite et dut fermer ses portes.
Rouvert en 1982, il s’est reconverti depuis en salle de spectacles de toutes natures, proposant régulièrement à l’affiche des concerts, comédies musicales ou one man show humoristiques qui ont vu triompher Jacques Higelin, Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc, Alain Souchon, Maxime Le Forestier, Muriel Robin, Élie Semoun, Jean-Marie Bigard, Gad Elmaleh ou encore Jamel Debbouze.
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