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« Sans filtre » de Ruben Östlund, avec Harris Dickinson, Charlbi Dean Kriek et Woody Harrelson.


 Avec « The Square », Palme d'Or au Festival de Cannes en 2017, et « Sans filtre », également Palme d’Or en 2022, le cinéaste suédois Ruben Östlund s’impose à la manière d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

 Une boule de bowling faisant voler en éclat toutes les quilles de la dictature du politiquement correct.

 Après le monde de l’art et de la culture, il s’attaque désormais à l’ordre économique et social de la mondialisation.

 Un film jubilatoire, où tout le monde en prend pour son grade.

 A commencer par Carl (Harris Dickinson) et Yaya (Charlbi Dean Kriek), couple de mannequins et influenceurs, dont les amours servent surtout à augmenter le nombre d’abonnés à leur compte Instagram.

 Sous leur belle apparence icônique, dans une profession toute en représentativité, où les femmes à qualité égale gagnent généralement trois fois plus que les hommes, le féminisme de Carl semble se limiter au fait que celle-ci paye paritairement l’addition. Tandis que Yaya rechigne à sortir sa carte au restaurant et lui avoue ingénument, au cours de la dispute qui s’ensuit, qu’elle est douée pour la manipulation.

 Sous le verni perce déjà la fêlure.

 Grâce à la notoriété de cette dernière, ils sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe.

 L’occasion pour eux de se confronter aux puissants du nouvel ordre international du moment : un milliardaire russe ex communiste enrichi dans la vente d’engrais et son inénarrable épouse, un distingué couple de vieux britanniques marchands d’armes, un timide célibataire à la tête d’une société de micro processeurs, une allemande paralysée qui a la suite d’un AVC ne sait plus que répéter qu’elle est dans les nuages…

 Face à eux, un commandant, capitaliste libéral aux idées marxisantes, constamment ivre et qui ne tient plus les commandes du navire, et une kapo, autoritaire et efficace, qui veille à ce que le personnel soit aux petits soins pour les passagers.

 C’est alors que la croisière, qui évoquait « La Nave va » de Fellini, va essuyer une terrible tempête, et couler à pic.

 Le film prend dès lors les allures d’un épisode de la série télévisuelle Koh Lanta.

 Les rapports de force entre les quelques survivants échoués sur une île déserte s'inversent. 

 Abigaïl, la dame pipi du bateau, prenant conscience qu’elle est la seule à savoir faire du feu et à pêcher les poissons à la main, va s’introniser la commandante en chef de tout ce petit monde et imposer sa loi, se réservant les charmes du beau Carl pour son plaisir personnel.

 Dans un monde sans foi ni loi, les plus malins n’ont-ils pas droit aux rênes du pouvoir ?

 Telle semble être la morale de cette fable résolument moderne.

 Un pouvoir momentané, car en définitive nous verrons que celle qui tirera le mieux son épingle du jeu, la plus calculatrice et qui attendait patiemment son heure, c’est… Yaya.

 Etrange cependant que la comédienne qui l’incarne, Charlbi Dean Kriek, soit morte cet été d’une maladie « soudaine et inattendue », dans un hôpital de New York, à l’âge seulement de 32 ans.

 La réalité plus forte que la fiction !

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19597729&cfilm=256851.html



par Jacky Barozzi 19 février 2025
Anacreon de Jean-Baptiste Claude Eugène Guillaume (1822 - 1905), marbre réalisé en 1849-1851. Au musée de l’homme nu Installé dans l'ancienne gare d'Orsay, le musée éponyme a été inauguré en 1986. Dit aussi musée du XIXe siècle, ses collections de peinture, sculpture, arts décoratifs, art graphique, photographie, architecture… en font l’un des plus grands musées d'Europe pour cette période. Outre la richesse des tableaux impressionnistes qui y sont exposés, on y trouve aussi quelques unes des plus belles sculptures de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle, époque flamboyante de la sculpture parisienne. Aux oeuvres de Rodin ou Bourdelle, déjà évoquées précédemment, mentionnons la puissance et la grâce des principaux nus masculins conservés à Orsay.
par Jacky Barozzi 17 février 2025
Le Génie de la Liberté , bronze de 1885, musée du Louvre. Splendeur et humilité de l’homme nu 4e, 11e et 12e arrondissements Place de la Bastille  Le Génie de la Liberté , dit aussi Le Génie de la Bastille , statue en bronze doré réalisée par Auguste Dumont (1801-1884). Elle surmonte depuis 1836 la colonne de Juillet. D'une hauteur de 4 mètres, elle figure la liberté sous des traits masculins et représente un génie ailé qui brandit, dans la main droite un flambeau et la gauche les chaînes brisées du despotisme, tout en s'élançant dans les airs depuis son pied gauche.
par Jacky Barozzi 16 février 2025
Hydrorrhage du sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Un nu classé X 5e arrondissement Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard Aménagé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard est constitué d'une suite de promenades, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer dans un premier temps par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. Désormais, la fontaine est à sec et les bassins ont été transformés en pots de fleurs ! 
par Jacky Barozzi 14 février 2025
Le Triomphe de la République (détail), par Jules Dalou, 1899. Les nus triomphaux de Dalou Engagé dans les combats de la Commune, le sculpteur Parisien, Aimé Jules Dalou (1838-1902), ami d’Auguste Rodin, très en vogue dans le dernier quart du 19e siècle, nous a légué une multitude d’oeuvres monumentales ornant les façades, places, jardins, rues ou cimetières de la capitale. Des figures républicaines de style réaliste ou évoquant des scènes mythologiques, empreintes d’une sensualité affirmée, en marbre et en bronze.
par Jacky Barozzi 10 février 2025
Le dernier Calvaire de Paris (18e arr.) Christ et Atalantes Une multitude de Christ de douleur et d'Atlantes en sueur ornent les rues, les églises, les façades ou les cimetières de la capitale, parmi lesquels nous retiendrons ceux-ci. 18e arrondissement Quartier : La Chapelle La Croix de l'Évangile Cette croix de chemin ou calvaire, est la dernière visible à Paris. Elle est située à la jonction de deux chemins devenus, l'un la rue de l'Évangile, l'autre la rue d'Aubervilliers. Son histoire remonte au XVIe siècle, en 1540, à l’époque où une grande plaine s’étendait entre les villages de Saint-Denis, La Chapelle et La Villette, qui étaient alors à l’extérieur des remparts de la ville de Paris. C’était à l’époque, un lieu de vénération important. Chaque année, une grande procession effectuait un trajet triangulaire entre Saint-Denis, la croix de l’Évangile et La Villette. De la totalité des croix parisiennes détruites à la Révolution, seule celle de l’Évangile fut reconstruite en 1860 à son emplacement originel, au bout de la rue de l'Évangile, où les gazomètres de l’époque ont laissé la place à la zone d'activités Cap 18, qui est aujourd'hui la dernière zone Industrielle située dans Paris intra-muros.
par Jacky Barozzi 3 février 2025
Le Génie du sommeil éternel d'Horace Daillion au rond-point central du cimetière du Montparnasse (14e arr.). Éros necropolotain De nombreuses figures d’hommes nus, plein de vie ou de douleur, hantent les cimetières parisiens. Là, Éros n'est-il pas au plus près de Thanatos ?
par Jacky Barozzi 1 février 2025
Les Naufragés par Antoine Etex, 1859. Dangereuses chutes de reins au parc Montsouris 14e arrondissement Parc Montsouris  Conformément à la volonté de Napoléon III, la décision d’aménager cette grande promenade de 16 hectares sur le site de Montsouris fut prise en 1865. Les travaux commencèrent en 1867 sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand mais la guerre de 1870 les interrompit et le parc ne fut vraiment achevé qu’en 1878. De singulières sculptures d'hommes nus érotisent cette superbe promenade au sud de Paris.
par Jacky Barozzi 31 janvier 2025
Palais Bourbon (7e arr.), Prométhée animant les Arts , détail de la façade de la cour du pont (1837). Les hommes nus de Rude entre profane et sacré D’inspiration païenne, chrétienne ou républicaine de nombreuses figures d’hommes nus de François Rude (1784-1855), l’un des maîtres de la sculpture française du XIXe siècle, représentatif de la transition entre le néoclassicisme et le romantisme, sont visibles à Paris. Visite guidée en image ! 1er arrondissement Musée du Louvre
par Jacky Barozzi 24 janvier 2025
Le musée Rodin, vu du grand bassin au fond de la perspective ouverte depuis la façade principale. En son centre, on peut découvrir le groupe Ugolin et ses enfants , montrant ceux-ci mourant de faim et suppliant leur père de les dévorer, selon les célèbres vers de l’Enfer de Dante : « Le tourment, père, si tu nous manges, serait moindre pour nous ; c'est toi qui revêtis nos pauvres corps de chair, tu peux les dépouiller ».
par Jacky Barozzi 20 janvier 2025
L'histoire véritable d'un célèbre homme nu de Paris
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