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« Leurs Enfants après eux » de Ludovic et Zoran Boukherma, avec Paul Kircher, Gilles Lellouche, Ludivine Sagnier, Angelina Woreth et Sayyid El Alami.


   Fidèle à l’esprit du roman éponyme de Nicolas Mathieu (Prix Goncourt 2018), le film des frères jumeaux Ludovic et Zoran Boukherma, 32 ans, dressent le portrait saisissant de parents et adolescents plongés dans les affres de la crise des années 1990.

   Structuré autour de quatre étés (de 1992 à 1998), à Heillange, dans l'Est de la France, la narration cinématographique, plus resserrée et débarrassée des passages descriptifs et analytiques du livre, donne une dynamique plus forte à cette histoire.

   Trêve d’explications politiques ou sociologiques, quand un plan fixe sur les hauts-fourneaux à l’arrêt en périphérie de la ville ouvrière suffit à situer les personnages et les recontextualiser dans leur environnement spécifique !

   Un environnement dévasté dont la mise en scène, faite de plans longs et en mouvement, traduit parfaitement la violence des sentiments qui se déroulent à huis-clos sous nos yeux.

   Ici, Anthony (éblouissant Paul Kircher), 14 ans au début du film et 20 à la fin, tombe éperdument amoureux d’une fille qui est bel et bien son genre mais pas du tout sa classe : elle est plus âgée, plus bourgeoise et plus émancipée que lui.

   Aux thématiques de l’amour, du désir et de la sexualité, s’ajoutent les conflits générationnels.

   Gilles Lellouche (co producteur, qui avait songé un temps à tourner le film lui-même et s’en est abstenu pour cause d’un autre assez similaire, « L’Amour ouf ») est remarquable dans le rôle du père brutal et alcoolique d’Anthony, dépassé par les événements, et Ludivine Sagnier, convaincante et émouvante, en mère et épouse partagée mais non résignée.

   Sans oublier les lourds problèmes sociétaux, avec leur lot de conflits, de chômage et d’emplois précaires.

   Mais aussi de racisme, de drogue et de règlements de compte.

   Beaucoup pour un film en forme de saga vintage, soutenu par une bande son soignée due au compositeur Amaury Chabauty, inspiré d’un livre à succès, et parfaitement maîtrisé à l’arrivée, où, au-delà de l’émotion, on songe déjà à ce qu’il adviendra à la génération future…

https://www.youtube.com/watch?v=K6Y-P_FQoI8





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par Jacky Barozzi 22 décembre 2024
A quelques pas de la mairie de Saint-Ouen, entrons dans le parc Abel-Mézière. A l’issue de la traversée de ce grand jardin public, nous avons la surprise de nous retrouver devant l’entrée d’un joli château, qui nous ramène à l’époque précédant l’industrialisation de la commune. A la Restauration, plus précisément. En ce temps-là, Saint-Ouen n’était encore qu’un modeste village d’environ 900 habitants, essentiellement des agriculteurs, pêcheurs et artisans. Son site privilégié, en surplomb de la Seine et de ses îles et à mi chemin entre Saint-Denis et Paris, avait favorisé l’installation en ces lieux de plusieurs résidences aristocratiques. C’est dans l’une d’entre elles, alors propriété du comte Vincent Potoki, que, le 2 mai 1814, Louis XVIII signa la « Déclaration de Saint-Ouen », prélude à la future Constitution qui aboutira au rétablissement de la monarchie. L’ancien château du comte Potoki ayant été endommagé par les Alliés, Louis XVIII, fit édifier à son emplacement, entre 1821 et 1823, par les architectes Hittorf et Huvé, cet élégant pavillon carré à l’italienne, en pierre de taille, qu’il offrit à sa maîtresse, la comtesse du Cayla. A l’époque, le château était entouré d’un vaste parc à l’anglaise de 27 hectares qui s’étendait jusqu’au fleuve. Racheté en 1965 par la municipalité et ouvert au public, il abrite désormais le conservatoire de la ville, son musée d’Histoire locale ainsi qu’une importante collection d’œuvres contemporaines.
par Jacky Barozzi 2 octobre 2024
Dans le prolongement de l’Allée Principale, en bordure de la 4e division en direction du Monument aux morts, Alfred de Musset (1810-1857). L'auteur des Caprices de Marianne et de Lorenzaccio avait demandé qu'un saule fût planté sur sa tombe, mais la terre du Père-Lachaise ne le permet pas. Son buste en marbre blanc est l'oeuvre de Jean Barre (1811-1896). Derrière sa tombe, on aperçoit celle de Charlotte Lardin de Musset, soeur du poète. La sculpture en pierre la représentant assise est de François Sicard (1862-1934).
par Jacky Barozzi 18 septembre 2024
Paris démonté Faudra t-il attendre aussi longtemps pour que les Parisiens retrouvent leurs plus beaux sites qu'il n'en faut aux Français pour connaître leur nouveau gouvernement ? Bref état des lieux d'après fête, en images.
par Jacky Barozzi 9 septembre 2024
Un rêve de Ceinture verte Il aurait fallu une forte volonté conjointe de l’Etat et de la SNCF pour que Paris puisse être doté d’une promenade verte ininterrompue de 32 kilomètres de long. Comme le fit en son temps Napoléon III en cédant en 1852 à la Ville, pour un franc symbolique, les anciens domaines royaux, alors clos de murs, des bois de Boulogne et de Vincennes, à charge pour la municipalité de les aménager en promenade publique et de les entretenir. Ou comme, plus près de nous, quand fut réalisée la Promenade plantée, rebaptisée Coulée verte René-Dumont, aménagée de 1988 à 1993 sur le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer qui reliait la Bastille à la banlieue sud-est de Paris, entre 1859 et 1969. Permettant désormais de traverser le XIIe arrondissement de part en part, à l’abri de la circulation, et d’offrir ainsi aux Parisiens une promenade supplémentaire de près de 6 km de long. 
par Jacky Barozzi 5 septembre 2024
Propriétés interdites A qui appartiennent les célébrités après leur mort, à leurs héritiers ou à leurs admirateurs ? Les tombes étant des concessions privés, aux premiers, hélas ! C’est ainsi que dans le petit cimetière du cimetière Montparnasse, on ne peut plus admirer depuis quelques années déjà le célèbre Baiser de Constantin Brancusi . La sculpture orne depuis 1910 la tombe de Tatania Rachevskaïa (19e div.), une jeune femme qui s'était suicidée à la suite d'un chagrin d'amour. Devenue la sculpture la plus emblématique de la nécropole, et classée monument historique, elle fait actuellement l'objet d'une sombre querelle d'héritage. Etait-il nécessaire pour autant de la rendre invisible aux promeneurs ? 
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