« The Substance » de Coralie Fargeat, avec Demi Moore, Margaret Qualley et Dennis Quaid.
D’après les rumeurs du printemps dernier, j’avais cru que le festival de Cannes de cette année avait été un petit cru.
Depuis, je ne cesse de découvrir au fil des sorties en salle des films de la sélection officielle qui auraient mérité tout autant la Palme d’Or que le Anora de Sean Baker.
Tel celui-ci, aujourd’hui.
Un film particulièrement ambitieux et abouti pour lequel le jury s’est contenté de lui attribuer le prix du meilleur scénario.
Un prix amplement justifié, au demeurant.
Par sa créativité formelle et la logique implacable de sa narration, ce second long métrage de la française Coralie Fargeat transcende son genre horrifique de base et le sexe de sa réalisatrice.
Dans cette fable esthétique et morale, où le Eraserhead de David Lynch est transposé dans le Hollywood de Mulholland Drive, tous les producteurs se prénomment Harvey et toutes les starlettes, remplaçables à merci, sont prêtes à tout pour devenir ou rester immortelles.
Une vision pas tout à fait adéquate avec la bien pensance post metoo en vigueur !
D’où la frilosité des jurés cannois ?
Un film décapant, inventif et intelligent, atteignant au grand guignolesque et qui donne autant à frémir qu’à réfléchir, avec une Demi Moore plus que surprenante dans un rôle à sa démesure.
Monstrueusement génial !
https://www.youtube.com/watch?v=piC7VcQWVnM
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