« La Pampa » de Antoine Chevrollier, avec Sayyid El Alami, Amaury Foucher, Damien Bonnard, Artus et Mathieu Demy.
Encore un film intergénérationnel et conflictuel entre grands ados et leurs parents.
Un thème semble t-il tendance dans le cinéma français actuel, déjà abordé récemment dans « Jouer avec le feu » ou « Leurs enfants après eux ».
Présenté à la Semaine de la Critique au dernier festival de Cannes, « La Pampa » est particulièrement bien accueilli par la critique et le public.
Willy et Jojo, deux amis qui s’aiment d’une amitié tendre, partagent une identique passion pour les compétitions de motocross.
Ici aussi, comme pour « Leurs enfants après eux » la moto du père joue un rôle fondamental dans l’histoire.
Moins politique ou sociologique car situé dans la région plus prospère du Pays de la Loire en périphérie d’Angers, le premier long métrage d’Antoine Chevrollier privilégie surtout l’éveil aux sentiments amoureux des deux jeunes protagonistes.
L’un est homosexuel et l’autre pas et dans le petit village du centre de la France où se déroule le film, l’homophobie ambiante va se révéler dramatique.
Cela donne un film nerveux, grâce notamment aux scènes de motocross où Jojo, drivé par son daron (convaincant Damien Bonnard en père abusif) et son entraîneur local (ambivalent Artus, dans un rôle inattendu) s’apprête à parvenir au sommet du podium.
Mais la révélation publique, via les réseaux sociaux, de son homosexualité va tout remettre en question.
Une dramaturgie intense pour ce film plein d’émotion, d’où émerge principalement le jeu du jeune comédien Sayyid El Alami (Willie, l’ami au grand coeur), mais moins intense toutefois que celle des films précédemment cités.
https://www.youtube.com/watch?v=jZCpZAGCsoY
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