« Les Gens d’à côté » de André Téchiné, avec Isabelle Huppert, Hafsia Herzi et Nahuel Perez Biscayart.
Des chiffres et des images.
45 ans après avoir tournés ensemble « Les Sœurs Brontë » (1979), André Téchiné, 81 ans, retrouve Isabelle Huppert, 71 ans.
Lui offrant le rôle de Lucie, une femme flic affichant dix ans de moins.
Sans problème, tant l’actrice a su rester mince et juvénile.
Ah ces séances récurrentes de joggings à petits pas rapides et nerveux dont est parsemé le film !
Flic et compagne d’un flic, noir (on n’est pas forcément raciste dans la police), qui s’est suicidé récemment, Lucie, après une longue période d’hospitalisation a demandé à reprendre du service, contre l’avis de son supérieur hiérarchique (le toujours beau Stéphane Rideau, révélé en 1993, dans « Les Roseaux sauvages » d’André Téchiné).
Célibataire et sans enfant, vivant dans une zone pavillonnaire, elle va se prendre d’amitié pour ses nouveaux voisins, un jeune couple, parents d’une petite fille.
Jusqu’au jour où elle découvre que Yann, le père, est un black bloc anti-flic au lourd casier judiciaire et toujours en activité.
Un drame cornélien pour un thème socio politique particulièrement actuel !
Cela donne à l’arrivée, une fiction passablement mineure dans la longue filmographie du cinéaste, qui se laisse néanmoins regarder sans déplaisir.
Malgré l’interprétation toujours aussi impeccable d’Isabelle Huppert, en flic à tendance animiste, et d’Hafsia Herzi, en épouse sensible et solide, ainsi que la présence étonnante de Nahuel Perez Biscayart (l’acteur argentin révélé en 2017 dans « 120 battements Par Minute » de Robin Campillo), on a le plus souvent l’impression que ceux-ci récitent leur texte plutôt qu’ils ne l’incarnent.
Un film, teinté d’un comique involontaire, évoquant, dans la forme, un téléfilm d’avant débat télévisuel sur le thème : « peut-on réconcilier la police nationale avec les élus de LFI ? »
https://www.youtube.com/watch?v=X2WkKcXEBfY
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