« Les Bonnes étoiles » de Hirokazu Kore-eda, avec Song Kang-Ho, Dong-won Gang et Doona Bae.
Après « La Vérité » (2019), tourné en France, le japonais Hirokazu Kore-Eda a réalisé son dernier film en Corée du Sud.
Cinéaste nomade, qui aborde sempiternellement le thème de la famille (des histoires de familles décomposées et recomposées, offrant ainsi autant de variations possibles entre les liens du sang et ceux du coeur), rappelons que Kore-eda avait déjà décroché la Palme d’or à Cannes en 2018 pour… « Une affaire de famille ».
Avec « Les Bonnes étoiles », il ajoute une dimension supplémentaire à son thème favori, celle de l’adoption.
Un sujet grave en soi, qu’il aborde sous la forme d’un thriller palpitant à travers son aspect le plus sombre, celui du trafic d’enfants, mais en lui donnant cependant une touche de légèreté propre à la comédie.
Par une nuit pluvieuse, une jeune prostituée abandonne son bébé dans une « baby box » d’une association religieuse de Busan, la grande ville portuaire coréenne.
Là, deux escrocs au grand coeur, Dong soo, un ancien enfant trouvé, et Sang-hyeon (Song Kang-Ho, le héros de « Parasite », dont la remarquable prestation lui a valu à Cannes le prix d’interprétation masculine), le récupèrent pour le vendre au couple en mal d’adoption le mieux disant et aussi le plus offrant !
Sans savoir qu’ils sont surveillés par deux policières, qui attendent de pouvoir les arrêter en flagrant délit, et sans compter sur la mère du bébé, qui, prise de remords, les rejoint au cours de leur périple cocasse à travers le pays, pour veiller à ce que son enfant soit remis en de bonnes mains.
Un scénario plein de surprises, des acteurs sensibles, incarnant des personnages doubles : en apparence douteux et sans scrupules, mais qui se révèleront finalement animés des meilleurs intentions dans l’intérêt du bébé, participent à la réussite de cette comédie noire, riche en émotion et rebondissements.
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19598546&cfilm=286075.html
contact : jackybarozzi@aol.com