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Fontaines Wallace


Les fontaine Wallace portent le nom de leur donateur, sir Richard Wallace (1818-1890), un riche collectionneur d’art, anglais de naissance mais parisien d’adoption : il mourut dans sa propriété de Bagatelle et repose, conformément à sa volonté au cimetière du Père-Lachaise.

Membre éminent de la société du Second Empire et ami des artistes, Richard Wallace fut le témoin du siège de Paris et de l’insurrection de la Commune.

Philanthrope, il subventionna les ambulances militaires de 1870 et dota la capitale, en septembre 1872, de « 50 fontaines à boire, à établir sur les points les plus utiles pour permettre aux passants de se désaltérer ». Esthète accompli, il dessina lui-même le modèle général des fontaines dont il confia l’ornementation au sculpteur Charles-Auguste Lebourg, un élève de Rude.

S’inspirant des Trois Grâces de Germain Pilon, le célèbre sculpteur de la Renaissance, Lebourg modela les quatre cariatides qui soutiennent le dôme, symbolisant : la Simplicité, la Bonté, la Sobriété et la Charité.

D’une hauteur de 2,71 mètres, chacune de ces fontaines en fonte de fer atteint un poids total de 700 kg. Le succès qu’elles remportèrent auprès des Parisiens, du fait de leur utilité, encouragea la municipalité à en commander une trentaine d’exemplaires supplémentaires, dont plusieurs petits modèles, avec bouton-pressoir, de 120 kg, pour les jardins publics.

Des 86 fontaines de la fin du XIXe siècle, 66 (60 grands modèles et 6 petits) sont encore en activité aujourd’hui.

Les fontaines Wallace fonctionnent 24 heures sur 24, de mars à début décembre.

Elles étaient munies d’un gobelet attaché par une chaîne, qui a été supprimé en 1952, à la demande du Conseil d’hygiène publique du département de la Seine. 

D'autres exemplaires de fontaines Wallace ont été reproduites ces dernières années et disséminées aux quatre coins de la capitale, revêtues parfois des couleurs les plus vives de l'arc-en-ciel !


Bornes-fontaines 


Outre les fontaines Wallace, plusieurs centaines de bornes-fontaines permettent également aux promeneurs parisiens de se désaltérer ou de sa laver les mains et rafraîchir le visage.

Réparties sur tout le territoire de la capitale, elles constituent un panel de divers modèles d’époques, de formes, de matériaux et de styles différents.

Depuis la borne-fontaine traditionnelle des bois, parcs et jardins, inspirée du mobilier urbain mis en en usage au Second Empire par l’architecte Gabriel Davioud, jusqu’aux derniers prototypes réalisés pour le compte de la municipalité par diverses équipes d'architectes et de designers contemporains.

Texte et photos : © Jacques Barozzi





Sources… bibliographiques


ANDIA Béatrice de (dir.), Paris et ses fontaines, Délégation à l’action artistique de la ville de Paris, 1995.

BAROZZI Jacques, Guide des 400 jardins publics de Paris, Hervas, 1992.

BELLONCLE Michel, La ville et son eau, Paris & ses fontaines, Serg, 1978.

BUYER Xavier (de), Fontaines de Paris, François Bibal, 1987.

COLSON Jean et LAUROA Marie-Christine (dir.), Dictionnaire des Monuments de Paris, Hervas, 1995.

GAILLARD Marc, Les fontaines de Paris, Martelle éditions, 1995.

HILLAIRET Jacques, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, 1972.

KJELLBERG Pierre, Le Nouveau Guide des statues de Paris, la Bibliothèque des Arts, 1988.



par Jacky Barozzi 24 janvier 2025
Le musée Rodin, vu du grand bassin au fond de la perspective ouverte depuis la façade principale. En son centre, on peut découvrir le groupe Ugolin et ses enfants , montrant ceux-ci mourant de faim et suppliant leur père de les dévorer, selon les célèbres vers de l’Enfer de Dante : « Le tourment, père, si tu nous manges, serait moindre pour nous ; c'est toi qui revêtis nos pauvres corps de chair, tu peux les dépouiller ».
par Jacky Barozzi 20 janvier 2025
L'histoire véritable d'un célèbre homme nu de Paris
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6e arrondissement Jardin du Luxembourg David vainqueur de Goliath , oeuvre anonyme réalisée en marbre au 16e siècle d'après l'antique. 
par Jacky Barozzi 8 janvier 2025
1er arrondissement Jardin des Tuileries Apollon , b ronze de Paul Belmondo . 
par Jacky Barozzi 3 janvier 2025
Vita, Trouville-Deauville, 31 décembre 2024 - 1er janvier 2025. Bonne et heureuse année 2025 Chedly et Jacky.
par Jacky Barozzi 28 décembre 2024
1er arrondissement Place de Va lois Couple de lutteurs Bronze d û au sculpteur sénégalais Ousmane Sow (1935-2016). « Songe que l’homme est nu, la terre très avare, Et fatal ce combat des fougueux appétits ! L’or n’est pas le doux lait que le sein nous prépare : Le plus prompt s’en saisit, le plus fort s’en empare, Il roule puissamment sous les ongles hardis. » René-François Sully Prudhomme 
par Jacky Barozzi 22 décembre 2024
A quelques pas de la mairie de Saint-Ouen, entrons dans le parc Abel-Mézière. A l’issue de la traversée de ce grand jardin public, nous avons la surprise de nous retrouver devant l’entrée d’un joli château, qui nous ramène à l’époque précédant l’industrialisation de la commune. A la Restauration, plus précisément. En ce temps-là, Saint-Ouen n’était encore qu’un modeste village d’environ 900 habitants, essentiellement des agriculteurs, pêcheurs et artisans. Son site privilégié, en surplomb de la Seine et de ses îles et à mi chemin entre Saint-Denis et Paris, avait favorisé l’installation en ces lieux de plusieurs résidences aristocratiques. C’est dans l’une d’entre elles, alors propriété du comte Vincent Potoki, que, le 2 mai 1814, Louis XVIII signa la « Déclaration de Saint-Ouen », prélude à la future Constitution qui aboutira au rétablissement de la monarchie. L’ancien château du comte Potoki ayant été endommagé par les Alliés, Louis XVIII, fit édifier à son emplacement, entre 1821 et 1823, par les architectes Hittorf et Huvé, cet élégant pavillon carré à l’italienne, en pierre de taille, qu’il offrit à sa maîtresse, la comtesse du Cayla. A l’époque, le château était entouré d’un vaste parc à l’anglaise de 27 hectares qui s’étendait jusqu’au fleuve. Racheté en 1965 par la municipalité et ouvert au public, il abrite désormais le conservatoire de la ville, son musée d’Histoire locale ainsi qu’une importante collection d’œuvres contemporaines.
par Jacky Barozzi 2 octobre 2024
Dans le prolongement de l’Allée Principale, en bordure de la 4e division en direction du Monument aux morts, Alfred de Musset (1810-1857). L'auteur des Caprices de Marianne et de Lorenzaccio avait demandé qu'un saule fût planté sur sa tombe, mais la terre du Père-Lachaise ne le permet pas. Son buste en marbre blanc est l'oeuvre de Jean Barre (1811-1896). Derrière sa tombe, on aperçoit celle de Charlotte Lardin de Musset, soeur du poète. La sculpture en pierre la représentant assise est de François Sicard (1862-1934).
par Jacky Barozzi 18 septembre 2024
Paris démonté Faudra t-il attendre aussi longtemps pour que les Parisiens retrouvent leurs plus beaux sites qu'il n'en faut aux Français pour connaître leur nouveau gouvernement ? Bref état des lieux d'après fête, en images.
par Jacky Barozzi 9 septembre 2024
Un rêve de Ceinture verte Il aurait fallu une forte volonté conjointe de l’Etat et de la SNCF pour que Paris puisse être doté d’une promenade verte ininterrompue de 32 kilomètres de long. Comme le fit en son temps Napoléon III en cédant en 1852 à la Ville, pour un franc symbolique, les anciens domaines royaux, alors clos de murs, des bois de Boulogne et de Vincennes, à charge pour la municipalité de les aménager en promenade publique et de les entretenir. Ou comme, plus près de nous, quand fut réalisée la Promenade plantée, rebaptisée Coulée verte René-Dumont, aménagée de 1988 à 1993 sur le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer qui reliait la Bastille à la banlieue sud-est de Paris, entre 1859 et 1969. Permettant désormais de traverser le XIIe arrondissement de part en part, à l’abri de la circulation, et d’offrir ainsi aux Parisiens une promenade supplémentaire de près de 6 km de long. 
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