« Marinette » de Virginie Verrier, avec Garance Marillier, Emilie Dequenne, Alban Lenoir, Fred Testot et Sylvie Testud.
Vous connaissiez Marinette Pichon, vous ?
J’en avais jamais entendu parler.
Il faut dire que le football et moi ça fait deux.
J’étais allé voir le film, hier, à cause de ma petite soeur, qui porte le même prénom.
Aussi ai-je été surpris en pénétrant dans la salle du Forum des Halles de découvrir que celle-ci était pleine à craquer !
Adapté de la biographie de la footballeuse Marinette Pichon, « Ne jamais rien lacher » (2018), le bio pic de Virginie Verrier nous conte la vie édifiante de cette personnalité particulièrement pugnace et attachante.
Toute petite déjà, Marinette (superbement incarnée par Garance Marillier) rêvait de donner de grands coups de pied dans un ballon rond.
Entre un père alcoolique et une mère battue (émouvante Emilie Dequenne), celle-ci semblait avoir terriblement besoin de se défouler.
Grâce à l’un de ces entraineurs à l’esprit ouvert (touchant Fred Testot), Marinette va pouvoir faire partie de l’équipe locale et en remontrer aux garçons qui l’entourent.
A seize ans, âge limite pour jouer dans une équipe mixte, elle rejoindra l’un de ces clubs féminins, rares alors en France, dirigé par Sylvie Testud.
Club que Marinette conduira victorieusement en première division.
Elle intégrera ensuite l’équipe nationale (FFF) et connaitra une carrière internationale aux Etats-Unis.
Efficace, peut-être un peu trop carré et sensiblement hagiographique, le film de Virginie Verrier vaut surtout par la figure hors norme de son héroïne, qui dut non seulement se battre sur le terrain mais aussi pour imposer ses choix de vie : Marinette Pichon sera l’une des premières homosexuelles mariées, dès que la loi le permettra, et aura avec sa compagne un enfant en recourant à la PMA.
L’autre mérite de ce film est de mettre en lumière l’injustice du sort des professionnelles sportives face à leurs homologues masculins.
Une exception française qui, dans ce domaine, laisse encore beaucoup à désirer.
Le film est bien parti pour être un succès et le témoignage de Marinette, mieux que les déclarations d’une Adèle Haenel ou d’une Justine Triet, me semble plus à même de faire évoluer la cause des femmes en général, et dans le football en particulier.
Décidément, les Marinette, si j'en crois mon expérience, sont des guerrières au grand coeur !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19600626&cfilm=299647.html
La vraie Marinette.
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