« L’Enlèvement » de Marco Bellocchio, avec Enea Sala, Leonardo Maltese et Paolo Pierobon.
Sacré film !
C’est le cas de le dire.
Inspirée de l’affaire Mortara, Marco Bellochio, 83 ans, nous conte une histoire vraie, qui fit couler beaucoup d’encre en son temps.
Celle de la conversion forcée au catholicisme, en 1858, d’un enfant juif de six ans, rejeton d’une famille aisée de Bologne, alors sous domination de Pie IX.
Un cas loin d’être exceptionnel à l’époque de l’Italie du pape-roi, qui, sans en avoir l’ampleur, rappelle à bien des égards celui des conversos espagnols, quelques siècles plus tôt.
Une grande fresque historique, superbement reconstituée, dans laquelle j’ai eu un peu de mal à entrer, avant d’être finalement happé par l’enjeu de l’intrigue.
Marco Bellochio nous laissant en effet constamment sur la brèche à propos du consentement (ou pas) de l’enfant lui-même dans l’histoire de son véritable viol spirituel.
Le spectateur aura la réponse, à la fin du film.
Présenté en compétition au dernier Festival de Cannes et n’ayant obtenu aucune mention au palmarès, il semble néanmoins promis à un franc succès public : la salle du Forum des Halles , où je l’ai vu hier, jour de la Toussaint, était entièrement remplie !
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