Deux films qui valent le voyage, cette semaine sur nos écrans.
« Sidonie au Japon » de Élise Girard, avec Isabelle Huppert, Tsuyoshi Ihara et August Diehl.
« Sidonie se rend au Japon à l’occasion de la ressortie de son best-seller. Malgré le dévouement de son éditeur japonais avec qui elle découvre les traditions du pays, elle perd peu à peu ses repères… Surtout lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec son mari, disparu depuis plusieurs années ! »
Une jolie romance fantastique, où en suivant tout en douceur les pas d’ une Isabelle Huppert, au meilleur de sa forme et au corps étonnamment juvénile, nous pérégrinons d’hôtel en hôtel, de ville en ville et de lieux sacrés en lieux sacrés au pays du Soleil levant.
Beaux paysages parcourus en voiture, en train et en bateau pour une renaissance sentimentale tout en pudeur et émotion.
Une japonaiserie sans niaiserie !
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=291907.html
« Yurt » de Nehir Tuna, avec Doğa Karakaş, Can Bartu Aslan et Ozan Çelik.
« Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. »
Mais grâce aux liens noués avec un autre pensionnaire, c’est aussi l’occasion d’une amitié particulière…
Ce premier long-métrage, à caractère autobiographique, du cinéaste turc Nahir Tuna, se situe à la période charnière où le pays est passé du kémalisme de Atatürk à la Turquie d’Erdogan.
Une magistrale mise en scène, aux images et cadres soignés, entre le noir & blanc et la couleur, pour la forme, la laïcité et l’islamisme, pour le fond.
Une enfance d’un chef, au sens sartrien du terme, sans franche condamnation notamment de la religion.
Troublant…
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=304451.html
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