« Vers un avenir radieux » de Nanni Moretti, avec Nanni Moretti, Margherita Buy, Silvio Orlando et Mathieu Amalric.
Autant l’avouer tout de suite, je n’ai jamais été un inconditionnel du cinéma de Nanni Moretti.
Ses comédies autobiographiques, teintées d’une bien pensance à tendance fortement moralisatrice, m’ont toujours plus agacé qu’amusé.
Ici, le Woody Allen de Cinecitta s’est pris pour Fellini et s’en est pourtant donné tous les moyens.
Mais malgré de bonnes idées de plans séquences et un savoir faire évident « Vers un avenir radieux », film bilan, sinon testamentaire, sur les illusions et désillusions de sa vie artistique, affective et politique, loin de lui avoir apporté la consécration escomptée au dernier festival de Cannes, où il fut présenté en compétition, en est revenu bredouille.
Et pour cause.
Même si les critiques sont plutôt bonnes, rien de bien nouveau et d’innovant cependant dans la forme de ce film de facture plutôt classique, voire académique, et beaucoup de complaisance dans le fond : au prétexte de se livrer à une autocritique, Nanni Moretti se livre à une réécriture à sa convenance de l’histoire du parti communiste italien dont il est l’un des plus éminents représentants.
C’est ainsi que malgré son portrait à charge de cinéaste, mari et père impérial, les gags de cet égotiste, une fois de plus, ici, ne m’ont pas franchement prêté à sourire…
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