« Parthenope » de Paolo Sorrentino, avec Celeste Dalla Porta, Stefania Sandrelli et Gary Oldman.
Après « La Grande Bellezza » (2013), qui célébrait la beauté incomparable de Rome, et convoquait au passage le génie de Federico Fellini, avec « Parthenope » Paolo Sorrentino rend un hommage tout aussi appuyé à sa ville natale, Naples, placée sous le haut patronage cette fois-ci de Jean Renoir et de son célèbre « Carrosse d’or ».
Un film essentiellement esthétisant et cinéphilique à la gloire de Naples et de sa légendaire baie, via le portrait d’une muse imaginaire à la plastique phénoménale, Parthénope, fille spirituelle de Sophia Loren et de la mer, du début des années 1950 jusqu'à nos jours.
Une histoire mythologique et anthropologique, évoquant les « Enfants terribles » de Jean Cocteau, où en privilégiant le luxe et la beauté, éphémère, forcément éphémère, de son héroïne et celle plus intemporelle de sa ville, le film de Paolo Sorrentino prend le contre pied de la saga populaire et sociologique de « L’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante.
Un film nostalgique sur le passage du temps, qui passe trop vite, et nous vaut de revoir, non sans émotion, Stefania Sandrelli.
Beau, incontestablement, mais passablement passéiste, comme si le cinéma italien, riche de trop de culture et de mémoire peinait désormais à se renouveler ?
https://www.youtube.com/watch?v=BeCKceHIeMc
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