« L’Arbre aux papillons d'or » de Pham Thiên Ân, avec Le Phong Vu, Nguyen Thi Truc Quynh et Nguyen Thinh.
Présenté à la Quinzaine des cinéastes à Cannes, le premier long métrage du réalisateur vietnamien Pham Thiên Ân, 34 ans, y a obtenu la Caméra d’or 2023.
Une récompense amplement justifiée pour ce film de près de trois heures, tout en grâce et en lenteur, nous contant, entre urbanité grouillante et ruralité profonde, la quête spirituelle de Thien, un héros auquel le cinéaste, outre son prénom, prête beaucoup de lui-même.
Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, celui-ci est chargé de ramener son corps dans leur village natal, ainsi que son neveu de 5 ans, Dao, qui a miraculeusement survécu à l’accident.
Là, il lui faut aussi retrouver son frère aîné, qui avait abandonné femme et enfant, quelques années plus tôt.
Comment passer de l’obscurité environnante à la lumière et se dépêtrer de la boue qui englue, au propre et au figuré, tous nos actes et toutes nos pensées ?
La clé du problème exposé ici semble être la foi, mais comment faire quand l’on sait que la foi ne se décrète pas ?
Telle est la question fondamentale de ce film ambitieux et austère, où le réalisme le plus terre-à-terre côtoie l’onirisme et l’irrationnel.
Beau comme un roman de Georges Bernanos adapté par Robert Bresson, dans le Vietnam post apocalyptique d’aujourd’hui !
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