« Comme le feu » de Philippe Lesage, avec Noah Parker (II), Aurélia Arandi-Longpré, Arieh Worthalter et Irène Jacob.
Adultes et ados se retrouvent pour un week-end de « chasse et nature » dans une confortable cabane perdue en pleine forêt du grand nord canadien.
Entre les amourettes contrariées des plus jeunes (Jeff est amoureux d’Aliocha, la soeur de son meilleur ami Max, qui lui-même en pince secrètement pour Jeff) et les rancoeurs rances, passionnelles et professionnelles, du réalisateur Blake, leur hôte, et de son ancien scénariste attitré Albert, père des deux plus jeunes, le séjour de rêve tourne doucement mais surement au cauchemar !
Les disputes magistrales tournées en huis-clos, autour de repas particulièrement arrosés, et portées par des acteurs québécois convaincants, mais dont les dialogues mériteraient le plus souvent d’être sous-titrés, semblent échappées tout droit d’une fiction de Xavier Dolan.
Tandis que les scènes extérieures, entre chasse au fusil et à l’arc, pêche au saumon et descente rapide d’une rivière chaotique et dangereuse, sont magistralement filmées par le documentariste aguerri qu’est également Philippe Lesage.
Partagé entre le spectacle navrant des sempiternelles disputes humaines et la splendeur pure des paysages, le spectateur, transformé en voyeur indiscret, s’installe lentement dans ce film brûlant comme la glace, que surligne une musique omniprésente endiablée.
Ce fut du moins mon cas, pour qui « Comme le feu » constitue la bonne surprise de la semaine.
Mieux que le très attendu « MaXXXine », dernier volet de la trilogie horrifique de Ti West, avec Mia Goth dans le rôle de l’héroïne.
Une histoire terrifiante sur un serial killer à Hollywood, qui, bien que singulièrement décoiffante dans son genre, ne m’a pas totalement convaincu...
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