« Le Procès du chien » de Laetitia Dosch, avec Laetitia Dosch, François Damiens, Pierre Deladonchamps et Jean-Pascal Zadi.
Il y avait pourtant tous les ingrédients pour réaliser une comédie loufoque.
Une bonne idée de départ, un chien trainé au tribunal pour avoir mordu une femme au visage et passible de la peine de mort.
Et des personnages bien campés dans le cadre feutré d’une prospère ville suisse : Laetitia Dosch dans le rôle de l’avocate des causes perdues d’avance ; Pierre Deladonchamps, son patron, obsédé par le sexe et l’argent ; François Damiens, mi clochard mi malvoyant, dans celui du maître du chien et tenu pour principal responsable aux yeux de la justice et Jean-Pascal Zadi, en irrésistible comportementaliste animalier sexy et déjanté.
On commençait à bien se marrer et s’attendrir sur le sort de l’adorable chien Cosmos, auquel on aurait donné à Cannes, où le film a été présenté en section parallèle, l’Os d’or d’interprétation, sans l’ombre d’une hésitation.
Mais dès les scènes d’exposition achevées, on a senti comme des ratées dans le processus de mise à feu de la fusée.
L’actrice-scénariste-réalisatrice a cru bon de nous faire comprendre que l’on n’était pas là seulement pour rigoler et que son film s’inspirait d’une histoire vraie.
Un réalisme inapproprié de circonstance, aboutissant à l’introduction dans la narration de tout un tas de problématiques lourdes et sclérosantes : enfance battue, féminisme de bon aloi, écologie en péril, justice et police pourries, politiciens véreux…
Faute de s’en tenir au genre propre à la comédie qui finit bien, et sacrifiant au wokisme ambiant, le soufflé est impitoyablement retombé.
Passant pour finir au drame !
Remboursez !
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