« The Palace » de Roman Polanski, avec Fanny Ardant, John Cleese, Oliver Masucci et Mickey Rourke.
Disons-le d’emblée, le dernier film de Roman Polanski, réponse du berger aux bergères de la bien pensance actuelle, est particulièrement réussi.
Secondé au scénario par son compatriote et confrère Jerzy Skolimowski, le cinéaste nonagénaire, qui a gardé intacte son âme d’enfant, s’y livre à un joyeux jeu de massacre, totalement maîtrisé et assumé.
Pour le voir, il m’a fallu me rendre, hier, à l’unique projection de 19 heures, dans l’unique salle parisienne, le studio Galande, où j’ai pu obtenir, par miracle, la dernière place libre, au centre de la salle !
L’occasion pour moi de retourner dans ce petit cinéma du Quartier Latin, où, quelques décennies plus tôt, j’étais venu voir l’indéprogrammable « The Rocky Horror Picture show », toujours à l’affiche.
J’y ai eu l’étrange impression d’appartenir à la secte des premiers chrétiens se réunissant, au péril de leur vie, dans les profondeurs des catacombes.
Mais ici, il ne fut pas question de prières proprement dit mais plutôt de communion entre cinéphiles de la dernière heure…
Une salle bondée, où le spectacle de ces jet setters friqués et liftés à mort, réunis dans un grand hôtel des Alpes suisses le soir du 31 décembre 1999 pour fêter l’entrée dans le nouveau millénaire, fut salué tout du long par nos rires et chaleureusement applaudi à la fin.
Un film jubilatoire, dans un monde où règnent les Poutine et les Trump, les voyous et les putains, et la morale des faux-culs !
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