10/20
« Madame de Sévigné » de Isabelle Brocard, avec Karin Viard, Ana Girardot et Cédric Kahn.
Un bio pic à la lettre mais sans l’esprit du grand siècle de notre célèbre épistolière.
Une mise en scène cheap et une Karin Viard figée, dans le rôle d'une mère toxique, quasi incestueuse, envers sa fille adorée, madame de Grignan.
Une galerie de personnages plus bourgeois qu’aristocratiques, qui semblent échappés du musée Grevin.
15/20
« La Mère de tous les mensonges » documentaire de Asmae El Moudir.
Comment évoquer les émeutes de juin 1981 à Casablanca, durant les « années de plomb » du Maroc, qui firent plus de 600 victimes inhumées discrètement dans des fosses communes à l’époque ?
Pour se faire, la réalisatrice Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille, sous l’emprise d’une grand-mère tyrannique, à travers la reconstitution d’une maquette du quartier de son enfance et des figurines de chacun de ses proches.
Un dispositif original, tout à la fois austère et émouvant, pour un documentaire édifiant.
18/20
« Eureka » de Lisandro Alonso, avec Viggo Mortensen, Chiara Mastroianni et Alaina Clifford.
Un voyage dans l’espace, hors du temps, chez les amérindiens d’Amazonie, où le cinéaste argentin de « Fantasma » nous entraîne dans un western métaphysique en trois parties.
Une fiction poétique, onirique et planante, belle comme la rencontre d’un scénario de Robert Bresson et d’une étude ethnographique de Claude Levi Strauss !
contact : jackybarozzi@aol.com