« Il était une fois en Amérique » (Once Upon a Time in América) de Sergio Leone, avec Robert De Niro, James Woods et Elizabeth McGovern.
Vu au Max Linder Panorama hier soir, la superbe salle de cinéma des Grands Boulevards, un monument cinématographique : la version restaurée et reconstituée de ses plans primitivement coupés à l’occasion de sa première diffusion, en 1984, de « Il était une fois en Amérique » de Sergio Leone.
Un thriller historique d’une durée désormais de 3h 40min, avec un intermezzo pour se dégourdir les jambes, passer aux toilettes ou fumer une cigarette dans la rue.
Après ses légendaires westerns spaghetti, tel « Le Bon, la brute et le truand » (1968), et son héros récurrent incarné par Clint Eastwood, le cinéaste italien, fort de son expérience, s’était attelé à son plat de résistance.
Avec Robert De Niro, James Woods et Elizabeth McGovern dans les rôles principaux.
Et toujours sous jacente, la musique enveloppante mais jamais envahissante de Ennio Morricone.
Le film nous conte les aventures et mésaventures de deux truands juifs, Max (James Woods) et Noodles (Robert de Niro), liés par un pacte d'éternelle amitié.
Depuis leur enfance misérable dans le ghetto de New York, leur fortune et leur consécration à l’époque de la prohibition, jusqu’à leurs retrouvailles inattendues au seuil des années 1970, après que les deux amis séparés pendant 35 ans à cause d’une sombre histoire de trahison se retrouvent à nouveau.
Cette fresque historique magistrale, dans la grande tradition du cinéma hollywoodien, où citizen Kane croise Gatsby le magnifique, et où les mauvais garçons et les putes flamboyantes se mêlent aux flics véreux, aux hommes d’affaires douteux et aux syndicalistes et politiciens dévoyés, nous offre, au-delà des destins singuliers des protagonistes du film , de magnifiques tableaux d’une Amérique de légende : plans du quartier juif grouillant et populeux du Bronx, des plages luxueuses de Floride, des demeures cossues de Los Angeles…
Bref, une Amérique disparue et retrouvée, que le spectateur regarde, comme de Niro (tout aussi crédible en jeune homme d’une vingtaine d’années qu’en senior de 60 ans), revoyant en souriant les bribes de sa vie passée, à travers les brumes produites par un passage dans une fumerie d’opium !
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