« La Belle de Gaza » de Yolande Zauberman.
Dernier volet de la trilogie documentaire sur la nuit israélienne après Would you have sex with an Arab ? (2011) Et M (2020), La Belle de Gaza a été présenté en Séance Spéciale au Festival de Cannes 2024.
Pour ce film, la cinéaste est revenue dans la rue Hatnufa à Tel Aviv, haut lieu de prostitution des transsexuelles juives et musulmanes, où, pour le précédent documentaire, elle avait déjà filmé l’une d’entre elles, qui avait prétendue être venue à pied depuis Gaza.
Réalité ou légende ?
La Belle de Gaza nous conte cette quête et enquête afin de la retrouver, au coeur de la rue la plus chaude et dangereuse de la ville.
Un film incandescent et troublant sur ces guerrières et victimes d’un ordre archaïque.
Ici, la beauté des images et des visages et la force des témoignages font échos au conflit ancestral qui embrase de tout temps la région.
Ainsi que le déclare dans une interview Yolande Zauberman, en recourant à l’histoire de Samson et Dalila, qui eut lieu à Gaza : « Samson est juif, il est l’amant de Dalila qui est philistine -l’ancien nom des Palestiniens. Il a les cheveux longs comme ceux d’une femme, ce qui fait de lui l’homme le plus fort du monde. Son secret : ne jamais se couper les cheveux. Après une nuit d’amour, Dalila parvient à lui faire avouer d’où vient sa force et, pendant son sommeil, elle lui coupe les cheveux. Les philistins capturent Samson et l’attachent aux colonnes du temple. Il demande à Dieu de lui rendre sa force, ne serait-ce qu’un moment, et Dieu le lui accorde. Alors Samson tire sur les cordes qui l’entravent et fait s’écrouler le temple sur les Philistins et sur lui-même. »
Mythe biblique où rappel d’un suicide collectif programmé !
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=311442.html
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