« Maria » de Jessica Palud, avec Anamaria Vartolomei, Matt Dillon, Yvan Attal, Céleste Brunnquell, Marie Gillain et Giuseppe Maggio.
J’adore les biopics et j’adore Maria Schneider, c’est dire que j’attendais beaucoup du film de Jessica Palud, d’après le livre « Tu t’appelais Maria Schneider » de sa cousine Vanessa Schneider, paru en 2018, et que j'avais apprécié.
Trop, sans doute, pour ne pas être déçu.
Hélas !
Je n’y ai pas retrouvé la magie du sublime « Dernier Tango à Paris » (1972) de Bernardo Bertolucci, avec Marlon Brando, qui propulsa, du jour au lendemain, la jeune Maria Schneider au firmament du cinéma mondial.
Une star était née.
Réduite principalement ici au rôle de victime d’un double viol, à cause de la scène à la motte de beurre, je n’ai pas reconnu la belle et rebelle héroïne à la mine boudeuse et aux formes généreuses, dans l’interprétation post #MeToo, qu’en donne aujourd’hui Anamaria Vartolomei.
Pas plus que l’interprétation de Matt Dillon dans le rôle de Brando, qui était alors au summum de son lyrisme d'acteur.
Sans parler de l’enivrante musique de Gato Barbieri dans la gentille ligne mélodique de Benjamin Biolay.
Présenté au Festival de Cannes dans la section Cannes Première, le film qui sort actuellement sur nos écrans m’est apparu comme une banale contrefaçon par rapport à l’oeuvre originale de Bertolucci.
Yvan Attal y est un honnête Daniel Gelin, père naturel de Maria, Marie Gillain est plus convaincante dans le rôle de sa mère et Céleste Brunnquell est remarquable dans le rôle de Noor, sa fidèle et dernière compagne.
Et Giuseppe Maggio est un bien séduisant Bernardo.
Pas de quoi cependant emporter mon enthousiasme et contrebalancer la déception…
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