Le traditionnel défilé du 14 juillet, habituellement sur les Champs-Elysées, reporté sur l'avenue Foch, en raison des JO (photo Le Parisien).
JARDINS DE L’AVENUE FOCH 1855
16° arr., avenue Foch, M° Charles-de-Gaulle-Etoile ou Porte-Dauphine
En 1854, alors que les travaux d’aménagement du bois de Boulogne allaient bon train, Haussmann songea qu’il fallait doter cette nouvelle promenade d’une voie d’accès à la fois facile mais surtout prestigieuse, à la mesure des ambitions qu’il avait pour le bois de Boulogne, et décida de transformer la route alors existante entre l’Arc de Triomphe et le bois.
L’architecte Jacques-Ignace Hittorff, qui avait alors la charge de la nouvelle place de l’Etoile et de ses abords, proposa de donner à cette nouvelle avenue une largeur de 40 mètres, soit 10 de plus que les onze autres artères rayonnant depuis l’Arc de Triomphe. Mais Haussmann, qui souhaitait quelque chose de plus grandiose, lui imposa l’ajout de deux pelouses latérales, de 32 mètres chacune, bordées d’une voie de desserte des propriétés riveraines auxquelles il imposa une servitude non aedificandi de 10 mètres.
Cette nouvelle avenue, longue de 1 300 mètres, fut ouverte dès 1855 tandis que dans le même temps on inaugurait la porte Dauphine. Baptisée avenue de l’Impératrice puis avenue du bois de Boulogne, elle reçut le nom de Foch en 1929, l’année même de la mort du maréchal.
Sous la direction d’Alphand, Jean-Pierre Barillet- Deschamps aménagea les pelouses en jardins et planta près de 4 000 sujets représentant toutes les espèces d’arbres et arbustes que l’on trouvait alors à Paris. Il nous en reste quelques beaux arbres centenaires, parmi lesquels un platane hybride de plus de 40 mètres de haut.
L’engouement fut immédiat et l’avenue de l’Impératrice devint très vite la promenade à la mode. Tous les équipages qui se rendaient au bois l’empruntaient et de beaux hôtels particuliers
commencèrent à s’édifier le long de ses pelouses. La plupart ont été remplacés par des immeubles de rapport et ce fut le cas du fameux Palais Rose, construit au n°50 à l’imitation du Grand Trianon de Versailles par l’architecte Paul-Ernest Sanson (1897 à 1902) pour le comte Boni de Castellane, et
démoli en 1969.
A la hauteur du n°22, le groupe du monument à Alphand, par le sculpteur Jules Dalou (1893),
représente le directeur des Travaux de Paris s’adressant à ses principaux collaborateurs : un ingénieur, un architecte, un peintre et un sculpteur, ce dernier figuré sous les traits de Dalou lui-même.
A l’autre extrémité de l’avenue, l’entrée de la station de métro Porte Dauphine est l’une des rares restée intacte parmi celles construites vers 1900 par l’architecte Hector Guimard.
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