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9e arrondissement 


Opéra Garnier

Place de l’Opéra

Tél. : 01 40 01 17 89

Métro : Opéra


   Lorsque Charles Garnier montra à l’Empereur les plans du futur opéra, l’Impératrice Eugénie lui demanda quel en était le style. Mais c’est du Napoléon III, lui répondit-il. 

   Les rois et empereurs passent, tandis que seule demeure l’empreinte de l’architecte. 

   A l’issu du concours pour l'édification d'une « Académie impériale de musique et de danse », c’est, à la surprise générale, Charles Garnier (1825-1898) qui l’emporta, évinçant son prestigieux confrère Viollet-le-Duc.

   Âgé de 35 ans et n’ayant alors pratiquement rien construit, celui-ci se fit seconder par son ami de l’École des Beaux-Arts et Grand Prix de Rome comme lui, Victor Louvet.





   Le chantier du nouvel opéra, commencé en 1861, dura près de quinze ans. Pièce centrale du bouleversement urbanistique parisien orchestré par le préfet Haussmann, ce monument emblématique du Second Empire ne fut officiellement inauguré que le 5 janvier 1875 par le président de la République Mac Mahon. Tandis que l'avenue de l'Opéra, qu’Haussmann avait voulu totalement dépourvue d’arbres pour ne pas nuire à la perspective sur la façade principale du bâtiment, ne fut achevée qu'en 1879. 

   De style éclectique mais fortement teinté de baroque, le palais édifié par Charles Garnier s’enrichit d’ornementations de quatorze peintres et soixante-treize sculpteurs majeurs de la seconde moitié du XIXe siècle. 




   Sur la façade principale, citons, de gauche à droite, les quatre groupes suivants : La Poésie de François Jouffroy, La Musique instrumentale d'Eugène Guillaume, La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux (il s’agit d’une copie réalisée par Paul Belmondo, l’œuvre originale ayant été transférée au musée d’Orsay) et Le Drame lyrique de Jean-Joseph Perraud. Tandis qu’au faite du dôme se dresse Apollon entre la Danse et la Musique élevant des deux mains la lyre d’or au-dessus de sa tête d’Aimé Millet, encadré de part et d’autre à la base du dôme par les deux groupes ailés des Renommées tenant Pégase par la bride d’Eugène Lequesne.




   Mais c’est à l’intérieur de l’édifice, pour lequel des visites guidées sont organisées, qu’éclate toute la munificence et la variété des matériaux entrant dans sa décoration. 

   On peut y admirer le grand escalier, véritable « monument dans le monument », remarquable par ses vastes proportions et l’harmonie des marbres aux couleurs subtiles des colonnes, l’onyx et le cuivre des mains-courantes, les multiples peintures, mosaïques, sculptures et dorure qui en rehaussent la composition générale.

   Au premier étage, le grand foyer du public, dessiné sur le modèle des galeries des châteaux de la Renaissance française du XVIe siècle, est tout aussi majestueusement décoré de colonnes, miroirs, statues, luminaires ainsi que de peintures allégoriques dues à Paul Baudry.

   



   Mentionnons enfin la grande salle à l’italienne rouge et or, d’environ 2 000 places assises, avec son parterre, ses baignoires, ses cinq étages de balcons, sa galerie supérieure et sa scène construite en planches de chêne de 1.350 mètres carrés de superficie. Ici, huit paires de colonnes cannelées supportent le plafond en forme de coupole au centre duquel pend un grand lustre monumental en bronze et cristal dessiné par Charles Garnier en personne. En 1964, à l’instigation d’André Malraux, ministre de la Culture, Marc Chagall a recouvert le plafond d’une composition s’inspirant de neuf opéras ou ballets célèbres : la Flûte enchantée, Tristan et Yseult, Roméo et Juliette, Pelléas et Mélisande, Daphnis et Chloé, l’Oiseaux de feu, le Lac des cygnes et Boris Godounov

   Tout un programme pour cette salle où depuis plus d’un siècle se sont succédés les plus grands artistes lyriques du monde entier et qui, depuis l’inauguration de l’Opéra Bastille en 1989, n’accueille plus que des concerts et des spectacles chorégraphiques, l’art lyrique à proprement parler étant désormais dévolu au nouvel Opéra.


par Jacky Barozzi 2 octobre 2024
Dans le prolongement de l’Allée Principale, en bordure de la 4e division en direction du Monument aux morts, Alfred de Musset (1810-1857). L'auteur des Caprices de Marianne et de Lorenzaccio avait demandé qu'un saule fût planté sur sa tombe, mais la terre du Père-Lachaise ne le permet pas. Son buste en marbre blanc est l'oeuvre de Jean Barre (1811-1896). Derrière sa tombe, on aperçoit celle de Charlotte Lardin de Musset, soeur du poète. La sculpture en pierre la représentant assise est de François Sicard (1862-1934).
par Jacky Barozzi 18 septembre 2024
Paris démonté Faudra t-il attendre aussi longtemps pour que les Parisiens retrouvent leurs plus beaux sites qu'il n'en faut aux Français pour connaître leur nouveau gouvernement ? Bref état des lieux d'après fête, en images.
par Jacky Barozzi 9 septembre 2024
Un rêve de Ceinture verte Il aurait fallu une forte volonté conjointe de l’Etat et de la SNCF pour que Paris puisse être doté d’une promenade verte ininterrompue de 32 kilomètres de long. Comme le fit en son temps Napoléon III en cédant en 1852 à la Ville, pour un franc symbolique, les anciens domaines royaux, alors clos de murs, des bois de Boulogne et de Vincennes, à charge pour la municipalité de les aménager en promenade publique et de les entretenir. Ou comme, plus près de nous, quand fut réalisée la Promenade plantée, rebaptisée Coulée verte René-Dumont, aménagée de 1988 à 1993 sur le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer qui reliait la Bastille à la banlieue sud-est de Paris, entre 1859 et 1969. Permettant désormais de traverser le XIIe arrondissement de part en part, à l’abri de la circulation, et d’offrir ainsi aux Parisiens une promenade supplémentaire de près de 6 km de long. 
par Jacky Barozzi 5 septembre 2024
Propriétés interdites A qui appartiennent les célébrités après leur mort, à leurs héritiers ou à leurs admirateurs ? Les tombes étant des concessions privés, aux premiers, hélas ! C’est ainsi que dans le petit cimetière du cimetière Montparnasse, on ne peut plus admirer depuis quelques années déjà le célèbre Baiser de Constantin Brancusi . La sculpture orne depuis 1910 la tombe de Tatania Rachevskaïa (19e div.), une jeune femme qui s'était suicidée à la suite d'un chagrin d'amour. Devenue la sculpture la plus emblématique de la nécropole, et classée monument historique, elle fait actuellement l'objet d'une sombre querelle d'héritage. Etait-il nécessaire pour autant de la rendre invisible aux promeneurs ? 
par Jacky Barozzi 25 août 2024
Cendres et couronnes Mort le 7 août dernier à l’âge de 84 ans, Patrice Laffont, fils de l’éditeur Robert Laffont, acteur et animateur télé de « Fort Boyard » et « Des chiffres et des lettres », a été incinéré au crématorium du Père-Lachaise le vendredi 23 août 2024. Ses cendres ont ensuite été déposées dans un caveau de la 80e division, au pied de la sépulture de Félix de Beaujour, pair de France, dont l’extravagant monument funéraire de 22 mètres de hauteur -le plus haut du cimetière-, en forme de cheminée, est l’oeuvre d’un architecte nommé… Cendrier ! 
par Jacky Barozzi 23 août 2024
Depuis les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la ligne 14 du métro relie désormais Saint-Denis Pleyel à l’Aéroport d'Orly. S’enrichissant au sud, dans le prolongement de l’ancien terminus Olympiades, d’une longueur de 14 kilomètres, en souterrain, comportant 7 nouvelles stations. Entièrement automatisé, le métro permet de desservir 10 villes réparties sur Paris, le Val-de-Marne et l’Essonne et assure une liaison directe entre l’aéroport de Paris-Orly et le centre de Paris en 25 minutes. De la gare de Saint-Denis Pleyel, au nord à l'Aéroport d'Orly, au sud, toutes les gares seront opérationnelles, à l’exception de la gare de Villejuif-Gustave Roussy, qui ouvrira ultérieurement. Parti en repérage jusqu’à Orly depuis mon domicile parisien du 12e arrondissement, ce jeudi 22 août 2024, j’ai pu admirer la splendeur, la modernité, la propreté et la vélocité de ce nouveau fleuron de la RATP, accessible avec mon pass navigo.
par Jacky Barozzi 14 août 2024
Entre Bastille et Stalingrad, la maire de Paris, Anne Hidalgo, voulait transformer la Promenade Richard-Lenoir sur le modèle des « ramblas » de Barcelone. Elle avait déjà commencé à faire scier les grilles et prévoyait de créer à terme une grande promenade plantée traversée d’une « vélorue ». Au grand dam des riverains. Le 24 juillet, le Conseil d’État a confirmé la suspension prononcée fin mai par le tribunal administratif. L’occasion d’évoquer ici l'histoire de la promenade. PROMENADE RICHARD-LENOIR 1996 11° arr., boulevard Richard-Lenoir, boulevard Jules-Ferry, M° Bastille, Bréguet-Sabin, Richard-Lenoir, Oberkampf, République C’est sous le Consulat, en 1802, que Bonaparte fixa définitivement le projet de dérivation des eaux de l’Ourcq, étudié dès la fin du XVII° siècle mais jamais abouti, destiné à améliorer la navigation mais aussi à assurer un meilleur approvisionnement de la capitale en eau potable. Le canal de l’Ourcq devait alimenter le bassin de la Villette, inauguré en 1808, d’où partiraient deux nouvelles voies navigables, le canal Saint-Denis, ouvert à la navigation en 1821 et le canal Saint-Martin, ouvert en 1826. Le canal Saint-Martin, long de 4,5 kilomètres, coulait à ciel ouvert sur tout son parcours, depuis le bassin de la Villette jusqu’à celui de l’Arsenal où la dernière des neuf écluses, destinées à rattraper une dénivellation de près de 25 mètres, le mettait en communication avec la Seine. Seule existait alors, et dès l’origine du canal, la voûte située sous la place de la Bastille. 
par Jacky Barozzi 12 août 2024
En direct de mon salon. 17,1 millions de téléspectateurs pour la cérémonie de clôture contre 23,2 millions pour la cérémonie d'ouverture .
par Jacky Barozzi 10 août 2024
Course de natation dans la Seine lors du triathlon individuel féminin, le 31 juillet 2024 (photo : Martin Bureau) 
par Jacky Barozzi 9 août 2024
Dans Paris la verte pas une auto ne roule. Boulevard Soult (12e). Sur la droite, mon immeuble.
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