Mise en page du blog




En cette semaine pascale, le léZard vous invite à une promenade printanière, dans un îlot de haute spiritualité, niché au coeur du nouveau quartier Paris Rive Gauche, à l’ombre des tours de la Bibliothèque nationale François-Mitterrand.







Les lézards de la rue Jean-Giono

   Fille de l’artiste muraliste Léonor Rieti, et petite-fille de Fabio Rieti, l’un des pionniers de l’art urbain, Louise, née en 1987, a suivi tout naturellement le parcours familial.

   Signées LOUYZ, ses propres réalisations, à base de nature luxuriante et d’animaux aux couleurs chatoyantes, ont envahi ces dernières années les rues de la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, où elle partage un atelier avec sa mère, au 7 de la rue Abel-Gance. 

   Plus récemment, cette artiste de street art, qui utilise la peinture acrylique et le pinceau et non pas la bombe, a débarqué dans la rue Jean-Giono, à l’autre bout de l’arrondissement.






   Là, le passant, amusé, peut admirer un bel échantillon de sa production de lézards. 

   A la question : « Pourquoi un lézard ? », celle-ci répond : « Je n’ai jamais eu une passion pour les reptiles, ils me feraient presque peur ! C’est peut-être aussi ça qui m’a attiré. J’ai eu envie de faire un animal grimpant, qui se faufilerait sur une façade. Le lézard est là, sur nos murs, sans un bruit, mais avec toujours un œil qui nous observe. J’aime aussi l’idée de surdimensionner. Est-ce lui qui est gigantesque ou nous petits ? Un petit reptile qui en deviendrait presque dinosaure. Une multitude de couleurs et une peau écailleuse qui m’inspire beaucoup. Je peins aussi de la nature pour l’accompagner. Celle-ci est en lien direct avec l’animal, qui vient avec son univers et nous rappelle qu’il y avait de la terre à cet endroit. »



Pour tout travaux de trompe l'oeil, peinture décorative et mur peint, n’hésitez pas à la contacter au : 06 13 03 35 42.







La sagesse consacrée


   La chapelle Notre-Dame-de-la-Sagesse a été aménagée selon le souhait de la SEMAPA, l’aménageur de la ZAC Paris Rive Gauche, qui vendit le terrain au diocèse à cet effet.

   Dessinée par Pierre-Louis Faloci et achevée en 2000, c'est la dernière église à avoir été construite en France au XXe siècle. 

   Ses travaux, commencés en 1998, ont été retardés par la chute d'une grue lors de la tempête de décembre 1999. 

   Elle a été consacrée le 16 septembre 2000 par monseigneur Jean-Marie Lustiger.

   Avec son parement extérieur en briques rouges et sa structure en béton armé, elle est tout à la fois élégante, moderne et chaleureuse, grâce notamment à la pureté de ses lignes, la sobriété de sa décoration intérieure et à ses ouvertures latérales sur le jardin public voisin.






   Créée en hommage à la chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp, dessinée par Le Corbusier, l’architecte à fait appel ici au béton brut, au granit rouge de Suède et au bois.

   On y accède depuis son parvis, situé place Jean-Vilar.






   De chaque côté de la nef, deux chemins symboliques conduisent le visiteur vers l'autel.

   À gauche, le chemin des baptisés, situé tout au long d'une cloison en verre, où se succèdent quatre chapelles latérales, accueillant les fonts baptismaux, la table des saintes huiles, le cierge pascal, et une haute feuille de marbre symbolisant l'aube blanche des baptisés.

   Sur cette moitié gauche, les bancs sont absents, laissant entrer la lumière.

   À droite, le chemin du pardon, avec la chapelle de la réconciliation, située sous le clocher, précédant sept fentes dans le mur, qui se veulent le réceptacle des sept dernières paroles du Christ.






   Au centre, une allée couverte de granit poli reflétant la lumière, descend en pente douce vers l'autel.

   Là, on peut admirer, à la gauche du choeur, la statue de Notre-Dame-de-la-Sagesse, chef-d’oeuvre de la sculpture bourguignonne du XVIe siècle, tandis qu’à droite en entrant dans la chapelle, se dresse le Christ en croix, une oeuvre en bois d'origine portugaise du XVe siècle.

   Signalons enfin, qu’en 2011, l'édifice a été labellisé « Patrimoine du XXe siècle ».







Un square à l’anglaise 



   Créé en 1998 par les paysagistes Michel Desvigne et Christine Dalnoky, le jardin honore la mémoire du romancier et poète irlandais James Joyce (1882-1941), considéré comme l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, avec notamment ses romans tels que Portrait de l'artiste en jeune homme (1916), Ulysse (1922) ou Finnegans Wake (1939). 






   Dessiné dans l’esprit des squares paysagers anglais, ce jardin de forme rectangulaire déploie ses 3 650 m² de surface à la jonction des rues Fernand-Braudel, George-Balanchine, Valery-Larbaud et Abel-Gance.

   Il est articulé autour d’une vaste pelouse et est planté principalement de diverses espèces d’arbres et arbustes à fleurs, auxquels répondent les couleurs vives de ses plantations saisonnières.







   Il s’agrémente en outre d’une aire de jeux pour enfants, d’une fontaine en forme de feuille, oeuvre installée en 2000 par Françoise Persouyre, d’un jardin potager ainsi que d’un émouvant « jardin du souvenir », érigé à la mémoire des 17 victimes (dont 14 enfants) d'origine africaine, morts en 2005 dans l’incendie d’un immeuble du boulevard Vincent-Auriol.


par Jacky Barozzi 26 février 2025
Diomède, Arès (de dos) et Hermès. La pyramide des hommes nus Pour les sculptures les plus anciennes, depuis l’antiquité jusqu’au 18e siècle, il est impératif de se rendre au Musée du Louvre. Là, le visiteur peut y admirer une multitude de nus masculins des dieux et des personnages mythologiques des civilisations antiques de l’ensemble du bassin méditerranéen. Pour respecter la chronologie, il convient de commencer par le Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, de se rendre ensuite dans la cour Marly et d’achever le parcours en faisant un détour par la salle des Caryatides. Petite sélection des principales merveilles qui vous y attendent…
par Jacky Barozzi 19 février 2025
Anacreon de Jean-Baptiste Claude Eugène Guillaume (1822 - 1905), marbre réalisé en 1849-1851. Au musée de l’homme nu Installé dans l'ancienne gare d'Orsay, le musée éponyme a été inauguré en 1986. Dit aussi musée du XIXe siècle, ses collections de peinture, sculpture, arts décoratifs, art graphique, photographie, architecture… en font l’un des plus grands musées d'Europe pour cette période. Outre la richesse des tableaux impressionnistes qui y sont exposés, on y trouve aussi quelques unes des plus belles sculptures de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle, époque flamboyante de la sculpture parisienne. Aux oeuvres de Rodin ou Bourdelle, déjà évoquées précédemment, mentionnons la puissance et la grâce des principaux nus masculins conservés à Orsay.
par Jacky Barozzi 17 février 2025
Le Génie de la Liberté , bronze de 1885, musée du Louvre. Splendeur et humilité de l’homme nu 4e, 11e et 12e arrondissements Place de la Bastille  Le Génie de la Liberté , dit aussi Le Génie de la Bastille , statue en bronze doré réalisée par Auguste Dumont (1801-1884). Elle surmonte depuis 1836 la colonne de Juillet. D'une hauteur de 4 mètres, elle figure la liberté sous des traits masculins et représente un génie ailé qui brandit, dans la main droite un flambeau et la gauche les chaînes brisées du despotisme, tout en s'élançant dans les airs depuis son pied gauche.
par Jacky Barozzi 16 février 2025
Hydrorrhage du sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Un nu classé X 5e arrondissement Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard Aménagé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard est constitué d'une suite de promenades, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer dans un premier temps par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. Désormais, la fontaine est à sec et les bassins ont été transformés en pots de fleurs ! 
par Jacky Barozzi 14 février 2025
Le Triomphe de la République (détail), par Jules Dalou, 1899. Les nus triomphaux de Dalou Engagé dans les combats de la Commune, le sculpteur Parisien, Aimé Jules Dalou (1838-1902), ami d’Auguste Rodin, très en vogue dans le dernier quart du 19e siècle, nous a légué une multitude d’oeuvres monumentales ornant les façades, places, jardins, rues ou cimetières de la capitale. Des figures républicaines de style réaliste ou évoquant des scènes mythologiques, empreintes d’une sensualité affirmée, en marbre et en bronze.
par Jacky Barozzi 10 février 2025
Le dernier Calvaire de Paris (18e arr.) Christ et Atalantes Une multitude de Christ de douleur et d'Atlantes en sueur ornent les rues, les églises, les façades ou les cimetières de la capitale, parmi lesquels nous retiendrons ceux-ci. 18e arrondissement Quartier : La Chapelle La Croix de l'Évangile Cette croix de chemin ou calvaire, est la dernière visible à Paris. Elle est située à la jonction de deux chemins devenus, l'un la rue de l'Évangile, l'autre la rue d'Aubervilliers. Son histoire remonte au XVIe siècle, en 1540, à l’époque où une grande plaine s’étendait entre les villages de Saint-Denis, La Chapelle et La Villette, qui étaient alors à l’extérieur des remparts de la ville de Paris. C’était à l’époque, un lieu de vénération important. Chaque année, une grande procession effectuait un trajet triangulaire entre Saint-Denis, la croix de l’Évangile et La Villette. De la totalité des croix parisiennes détruites à la Révolution, seule celle de l’Évangile fut reconstruite en 1860 à son emplacement originel, au bout de la rue de l'Évangile, où les gazomètres de l’époque ont laissé la place à la zone d'activités Cap 18, qui est aujourd'hui la dernière zone Industrielle située dans Paris intra-muros.
par Jacky Barozzi 3 février 2025
Le Génie du sommeil éternel d'Horace Daillion au rond-point central du cimetière du Montparnasse (14e arr.). Éros necropolotain De nombreuses figures d’hommes nus, plein de vie ou de douleur, hantent les cimetières parisiens. Là, Éros n'est-il pas au plus près de Thanatos ?
par Jacky Barozzi 1 février 2025
Les Naufragés par Antoine Etex, 1859. Dangereuses chutes de reins au parc Montsouris 14e arrondissement Parc Montsouris  Conformément à la volonté de Napoléon III, la décision d’aménager cette grande promenade de 16 hectares sur le site de Montsouris fut prise en 1865. Les travaux commencèrent en 1867 sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand mais la guerre de 1870 les interrompit et le parc ne fut vraiment achevé qu’en 1878. De singulières sculptures d'hommes nus érotisent cette superbe promenade au sud de Paris.
par Jacky Barozzi 31 janvier 2025
Palais Bourbon (7e arr.), Prométhée animant les Arts , détail de la façade de la cour du pont (1837). Les hommes nus de Rude entre profane et sacré D’inspiration païenne, chrétienne ou républicaine de nombreuses figures d’hommes nus de François Rude (1784-1855), l’un des maîtres de la sculpture française du XIXe siècle, représentatif de la transition entre le néoclassicisme et le romantisme, sont visibles à Paris. Visite guidée en image ! 1er arrondissement Musée du Louvre
par Jacky Barozzi 24 janvier 2025
Le musée Rodin, vu du grand bassin au fond de la perspective ouverte depuis la façade principale. En son centre, on peut découvrir le groupe Ugolin et ses enfants , montrant ceux-ci mourant de faim et suppliant leur père de les dévorer, selon les célèbres vers de l’Enfer de Dante : « Le tourment, père, si tu nous manges, serait moindre pour nous ; c'est toi qui revêtis nos pauvres corps de chair, tu peux les dépouiller ».
Share by: